Très sincèrement le débat autour d’Éric Woerth et de l’affaire Bettencourt devient quelque peu nauséabond. A trop tirer sur les mailles du tricot, tout le monde va se retrouver “à poil”. Presse et PS sont engagés dans un trip de fous qui pourrait au final se retourner contre eux. Seul Plenel se frotte les mains avec son “Médiapart” qui battait de l’aile.
Loin l’idée de penser que le pouvoir en place, le gouvernement et au premier chef Éric Woerth, mais aussi l’Élysée et son locataire, n’ont aucune responsabilité dans ce psychodrame qui dure maintenant depuis 3 semaines. Je l’ai écrit : « amateurisme etc. » Il ne fallait pas donner des arguments pour se faire battre. Il n’était pourtant pas difficile d’imaginer que le cumul d’un poste de trésorier de parti et de celui d’un responsable d’une réforme importante et sensible, ne serait pas l’occasion des manœuvres les plus dures, des attaques les plus vives. Tout cela aurait du être anticipé et prévu : les précautions prises, les cumuls discutables évités.
Il est curieux d’ailleurs que des expériences plus anciennes soient ainsi oubliées, telle celle d’Emmanuelli par exemple qui a la sagesse de se taire.
Là ou les incendiaires, les chiens fous sur l’os, perdent le sens des réalités, c’est lorsqu’ils pensent pouvoir bénéficier de cette curée médiatique poursuivie et entretenue jour après jour.
Ils se trompent lourdement.
Est-ce à un nouveau 2002 que les uns et les autres aspirent ? Le PS le rêvant à l’envers ?
Tristes jeux, tristes stratégies …
Personne ne peut sortir gagnant-gagnant (expression”mode”), tout le monde a joué perdant-perdant dans cette affaire. Les uns par amateurisme et immaturité, les autres par aveuglement haineux et pour ne pas avoir à parler d’autre chose et des retraites en particulier.
Pour autant, il ne s’agit pas de passer cette affaire par « pertes et profits ». Il faut que les enquêtes en cours se poursuivent, que les inspections diverse et variées s’effectuent, que les calomniateurs éventuels soient poursuivis, que les « révélateurs » plein de discernement soient remerciés, que des conclusions soient rendues, des faits incontestables publiés.
Mais dans l’attente de ces réponses nécessaires que le tumulte ravageur s’arrête ! C’est, à terme, une question de sauvegarde de la démocratie représentative.