William Gallas n’a donc pas mis longtemps avant de se mettre à table. Nous cherchions la semaine dernière le joueur qui serait assez idiot pour tout dire, on a trouvé. Le défenseur allume son ex entraîneur dans une ITW à paraître demain dans les Inrock. Les bons morceaux sont là.
Abidal, Evra et Henry avaient rangé les tacles et pris des gants pour parler du fiasco de l’équipe de France. Ruffier avait un peu mis les pieds dans le plat mais rien de bien méchant. Gallas lui y va fort et charge complètement Raymond Domenech. Tout y passe à commencer par le mauvais état d’esprit du sléectionneur : «Domenech nous a martelé : « Mettez votre ego de côté ». Mais je pense que lui a oublié de le faire».
Si Gallas a toujours eu le soutien de Domenech qui a accepté ses caprices et ses blessures, le défenseur d’Arsenal lui ne va pas dans le même sens: «S’il y a eu fiasco, il y a des raisons. Et pour moi il ne faut pas se voiler la face : elles viennent de l’entraîneur. Le vrai problème, c’est le sélectionneur (…). Je n’ai pas été bon, on n’a pas été bon. Mais le coach n’a pas été bon non plus. Il fallait jouer à deux attaquants ».
S’il y a bien une chose que les entraîneurs n’aiment pas c’est la critique de leur pré carré et pour un coach c’est l’entraînement. Gallas s’en fout et marche aussi dessus : «Même les entraînements n’étaient pas au niveau. Vous pouvez avoir les meilleurs joueurs du monde dans votre équipe, si vous n’avez pas l’entraîneur qu’il faut, vous n’aurez pas de résultats.» Certes, mais les bleus sont loin dêtre les meilleurs joueurs du monde.
Gallas défend aussi Anelka qui a exprimé le malaise qui durait depuis des mois : « Domenech n’était pas ouvert. Beaucoup de joueurs ne pouvaient pas parler avec lui. C’était mon cas». Concernant la grève, Gallas affirme que tout le monde était d’accord.
Dernier point, le brassard de capitaine qui lui a été retiré sans explication. Domenech a fait fort sur le coup : «Je le constate en entrant dans le vestiaire lors du match de préparation face au Costa Rica le 26 mai, en voyant le brassard accroché au maillot d’Evra. «Il (Domenech) m’a dit : « De toute façon, tu ne seras pas un bon capitaine »».
Incroyable version qui permet d’apprendre que même des joueurs comme Gallas qu’il a toujours protégé déstestaient Raymond Domenech. Surprenant ? Même pas.
Lech Makaay