Propos du père François

Romainville, le 5 juillet 2010

Propos du père François

Il y a déjà un bon moment, un de mes interlocuteurs, sur le marché dominical, m’avait dit : « Au fond, tu es un moraliste ».

Cet interlocuteur, il faut lui rendre cette justice, était Bruno Lotti, et j’avais été très sensible à son appréciation, car c’est en effet ce que je m’efforce d’être (pas toujours avec succès).

C’est donc en candidat-moraliste que j’examine et juge la politique locale.

On me reproche de ne rien proposer ; j’en suis d’accord ; je me contente de traquer les faux-semblants, les mascarades, les petitesses, les redondances et les vilénies.

Je laisse le soin à d’autres de faire des propositions, en l’espèce au Comité Citoyen ; je ne représente en aucune façon ce dernier dans mes écrits ; je l’ai déjà dit cent fois et le CCR s’est déjà explicitement distancié de moi à plusieurs reprises ; si des crétins s’acharnent à nous confondre, c’est ou bien parce que ça les arrange, ou bien parce qu’ils ne comprennent rien à rien. *

Ceci posé, revenons à des événements récents.

D’abord, j’ai appris par un TÉMOIN que Bruno Lotti s’est livré à des excès verbaux à l’issue du dernier conseil municipal, à l’encontre d’une de mes relations, parlant de « le casser en deux » (le ridicule ne tue pas !) et stigmatisant les « relations épistolaires » qu’il entretiendrait avec je ne sais qui. (Retenez bien ces phrases ; elles pourront resservir si des violences surviennent à Romainville.)

Je ne sais si c’est moi « l’épistolier », mais, comme d’autre part, un pauvre hère a la sottise et le toupet de dire, à propos de ma prose, que « les dénonciations calomnieuses portent leur responsabilité dans l’histoire de notre pays », je vais remettre une dernière fois les choses au point.

En ce qui concerne B. Lotti, j’avais écrit que je ne reviendrais pas sur les affaires peu reluisantes qui le concernent, mais c’était évidemment à l’évidente condition qu’il fasse de même, ce qui n’a pas été le cas.

Je répéterai donc ici que, en ce qui le concerne, je ne fais que relater des faits (et non le calomnier) en rappelant que son père, élu municipal, a placé un de ses fils à la mairie, l’autre dans la société Nexity, avec laquelle, en 2006, la municipalité qu’il représentait était en négociation.

Cela n’est pas illégal ; cela s’appelle du népotisme et ce sont des faits ; je m’étonne seulement que cela n’ait pas l’air de poser de problèmes à B. Lotti, ni surtout aux militants et aux élus socialistes locaux.

Je répète que je n’en parlerai plus… mais à la condition que les bénéficiaires de ce genre d’opérations aient le bon goût de se taire… **

Le deuxième sujet que je veux aborder concerne un individu que je ne nommerai pas, par charité chrétienne et pour ne pas lui faire la publicité à laquelle il aspire avec tant de constance et de ténacité.

Notre homme, comme je l’ai déjà écrit, a successivement côtoyé le PCF, a lorgné du côté du CCR, puis de l’ex MCC, avant d’atterrir au Parti Radical de Gauche, avant de rejoindre sa femme sur un agora au milieu duquel ils restent désespérément seuls…

Toute cette gymnastique a évidemment été opérée par pur idéalisme et sans aucun but intéressé puisque l’individu affirme n’être candidat à rien, ce en quoi il a raison, car cela m’étonnerait qu’on lui propose quoi que ce soit.

On se demande pourquoi, en tout cas, il avait accepté le poste de maire adjoint que la maire Valls lui avait octroyé au moment des municipales partielles (par pur dévouement, sûrement).

C’est donc sûrement aussi avec soulagement qu’il a accueilli le fait d’être écarté de la liste valsiste au scrutin suivant.

Soyons sérieux ; le voici qui découvre les qualités du PS , expliquant benoîtement que c’est parce que « le PS est la première force de l’opposition ».

Tout ce que je viens de rappeler, n’importe lequel de nos concitoyens a pu le constater.

Alors quand le de cujus ***a l’audace de dire qu’en stigmatisant ses palinodies successives, je favorise le populisme et l’abstention, il m’est trop facile de lui répondre :

D’abord, il est certain qu’en élargissant la condamnation à tous les politiques, on joue un jeu très dangereux. Ce n’est pas mon cas ; je ne m’en prends qu’à ceux qui ont mérité la critique.

Je n’admettrai jamais, en revanche, que ces derniers s’abritent derrière le risque de populisme pour cacher leurs turpitudes.

Franchement, ce n’est pas en les dénonçant qu’on favorise l’abstention et le populisme , c’est en se conduisant comme ils le font…

Salut à tous.

François Le Cornec

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Commentaires de Maurice

* les deux, ce n'est pas faisable ?

** Ils sont dans l'air du temps puisque cela est actuellement courant de constater de tels faits.

*** Il n'est pas décédé (c'est le sens de cujus), c'est lui faire trop de publicité que de parler de lui, il est si insignifiant.

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