30 Rock: Saisons 2 &
3
Bon, ok, à l'origine, un tel article n'était pas du tout supposé voir le jour, sachant que je m'étais engagé à ne pas reviewer de sitcoms lorsque j'ai commencé le blog. Mais ne dit-on pas qu'il n'y que les imbéciles qui ne changent pas d'avis (Dieu en lequel je ne crois pas sait comme je déteste cette expression mais là elle m'arrange plutôt bien)? Et puis m'étant mis récemment à parler des nouvelles sitcoms de 2009/2010 dans une petite chronique, je me suis dit que la promesse était déjà brisée de toute façon. Quoiqu'il en soit, en cette période plus rare en articles et mises à jour qu'est l'été, ce petit bilan devrait être plutôt le bienvenu non?
Bref, revenons à nos moutons, à savoir les 2 saisons de 30 Rock que j'ai récemment visionné. 30 Rock et moi, c'est une longue histoire. Je l'ai tout d'abord tenté au printemps 2008, si je me souviens bien, intrigué par toutes les récompenses que recevait la série à cet époque. J'ai donc vu la saison 1 en quelques semaines, mais suis resté sceptique. Le show était rythmé et décalé mais il manquait clairement quelque chose pour que j'accroche. Résultat, j'ai lâché l'affaire avant le début de l'été. Puis les Emmy 2008 ont vu le sacre (pour la seconde fois!) de la série et de ses acteurs. Décidément, je devais avoir de la merde dans les yeux pour ne pas être autant emballé par la sitcom, me disais-je. Toutefois, je n'ai pas réussi à trouver la motivation à ce moment là pour retenter le coup (et puis j'étais de toute façon déjà trop occupé à découvrir The Big Bang Theory et Damages... et puis quelques autres qui ont par contre vite fini par me consterner... Gossip Girl en tête). 2 ans plus tard, alors que la saison vient de se terminer, je trouve en la période estivale l'occasion rêvée pour rattraper quelques séries, à l'instar de nombreux autres téléphages j'imagine. Au hasard, je choisis 30 Rock et refait donc une tentative de comprendre son succès critique.
- Le déluge de références. Quelques unes, c'est bien. Trop, ça devient handicapant. Clairement, lorsque la série mise un peu trop là-dessus, les scénarios et gags de l'épisode n'ont du coup plus beaucoup de place et d'efficacité et on obtient alors une bouillie de culture sans réelle structure, ce qui est assez dommage.
- Ces mêmes références qui sont toujours très pointues. ça aurait pu être quelque chose de positif, et ça l'est sûrement pour les membres pour l'académie des Emmy, mais de mon point de vue c'est ce qu'il y a de plus gênant dans le show. Le fait est que plus c'est recherché, moins la série a de chances d'atteindre un large public, c'est la réalité, aussi triste soit-elle. Ce serait moins problèmatique si 30 Rock misait moins sur ces références. Seulement, elle s'obstine a en mettre un paquet et n'en n'est que moins accessible. Heureusement, quelques éléments sont là pour palier à ça, comme on le verra plus bas.
... quoiqu'il en soit, à cause de ça, j'ai passé pas mal d'épisodes à me sentir comme exclu. Je conçois que c'est aussi un peu ma faute... je suis jeune et mon bagage de sériphile n'est pas bien gros, peut-être apprécierais-je plus si j'avais plus d'années devant le ciné et la TV dans les pattes. Mais, 30 Rock étant quand même une sitcom de network, ne serait-elle pas censé aussi faire un minimum d'efforts (à commencer par se rendre un minimum accessible) pour décrocher la plus haute audience possible? Alors elle veut se montrer classe et intellectuelle, c'est une bonne initiative, mais ça paye rarement en télévision. En se cantonnant à rester le petit show "de l'élite", j'ai envie de dire, 30 Rock est condamnée à conserver ses audiences dites "à niche". Mais elle a de là chance, NBC est dans une situation délicate actuellement, ce qui lui garantit encore quelques renouvellements malgré ses audiences au ras des pâquerettes.
Ce qui rendrait la série plus agréable à suivre et lui permettrait peut-être d'augmenter son audiences, ce serait de trouver un juste milieu entre humour intellectuel avec plein de références et humour simple et fédérateur. Bon ce n'est qu'une analyse rapide de jeune sériphile, alors je ne vous en voudrait pas si vous venez rouspéter en me signalant que je ne dit que du caca.
En conclusion, si les raisons de l'encensement de 30 Rock resteront un mystère pour moi, en tentant de le percer, j'aurais découvert un show, ma foi, bien sympa malgré les agaçants grands airs qu'il se donne, et cela grâce à ses personnages hauts en couleur et complètement loufoques auxquels j'aurais fini par m'attacher.