CASTLE : et un (consultant) de plus...
Lundi dernier, comme beaucoup je pense, après le matraquage publicitaire intensif auquel s'est livré F2, j'ai regardé les 3 premiers épisodes de CASTLE, la (énième) nouvelle série policière. Au final, je n'ai pas été déçu : je m'attendais à y voir tous les clichés prévisibles de ce type de scénario, et ça n'a pas loupé, on les a tous eus. Donc, si vous vous attendez à une série qui révolutionnera le genre, circulez, y a rien à voir, l'intérêt est ailleurs. Mais reprenons depuis le début...
Richard Castle est un écrivain à succès de polars. Seulement, il arrive à une période critique : lassé de son personnage-phare, et au risque de décevoir ses lecteurs, il a décidé de le tuer, définitivement. Il lui faut donc trouver un nouvel héros pour ses futurs romans. Une enquête policière en vient à le concerner directement, et à le pousser à collaborer avec la police : un tueur a apparemment décidé de s'inspirer de ses romans afin de tuer ses victimes. Une fois le coupable arrêté, Castle, qui a apprécié l'expérience, demande au maire (un de ses plus grands fans) de pouvoir servir de consultant à temps plein, l'écrivain y voyant un moyen de trouver de nouveaux sujets d'histoire. Et surtout, très attiré apr la gente féminine, il semble trouver du charme à la belle inspectrice Kate Beckett, qu'il a épaulé au cours de l'enquête l'impliquant. Malheureusement pour elle, Castle se révèle aussi craquant qu'horripilant par son caractère de grand gosse... Il y a donc autant de raisons pour qu'elle craque pour lui, que de raisons pour lesquelles il ne se passerait rien.
Donc, encore une fois, après les séries The Mentalist et Lie to me, on a un personnage principal un peu arrogant (Castle prend beaucoup de libertés et fait un peu ce qu'il veut), un peu désagréable, imbu de lui-même, sûr de lui, auquel on va finir par s'attacher. Un type brillant dans son domaine (Castle est célèbre, ses livres sont des best-sellers à chaque sortie), qui va aider la police dans ses enquêtes, en lui apportant un regard extérieur.
Pour humaniser le personnage, on lui attribue une fille adolescente, qui se révèle souvent plus mature que lui, comme la fille de Susan dans Desperate Housewives. Comme le personnage est censé pouvoir avoir des aventures, pour qu'il y ait tension sexuelle avec sa "partenaire", comme entre Bones et son agent préféré, comme entre House et Cuddy, comme entre... mettez ici l'exemple que vous voulez, ce n'est pas comme si il n'y avait pas des centaines de duos du même type, le personnage élève sa fille seule.
Et puis pour finir de constituer son entourage, on ajoute la mère quelque peu envahissante, un peu fofolle, là encore un grand classique, que l'on retrouve dans Burn Notice ou In Plain Sight.
De ce fait, on se retrouve devant une série qui aligne les clichés et qui se révèle sans originalité aucune. F2 fait bien de la diffuser l'été, elle est finalement idéale pour cela, puisqu'on en attendra pas plus. Et c'est la période où la série ne peut souffrir de la concurrence de The Mentalist ou Lie to me, puisqu'elles ont cessé d'être diffusées.
Alors pourquoi regarder la série ? Pour les fans de Whedon, c'est l'occasion, comme pour Bones, de retrouver un acteur de cet univers dans un autre rôle. Car Richard Castle est interprété par Nathan Fillion, acteur auquel on s'attache sans trop savoir pourquoi, qu'on retrouve toujours avec grand plaisir. Celui-ci avait incarné précédemment un prêtre défroqué maléfique dans la denière saison de Buffy, the Vampire-Slayer, et fut le Capitaine Malcolm Reynolds dans Firefly.
Et pour l'humour de son personnage, et le sympathique duo, charmant, qu'il forme avec l'inspectrice Kate Beckett, interprêté par la belle Stana Katic. Tous deux fonctionnent bien à l'écran, à l'image du couple vedette de Bones, par exemple. Et sont entourés de quelques personnages également attachants, qui ne sont pas trop envahissants.
Hormis cela, pas grand chose à garder pour cette série policière très conventionnelle. Pour tout dire, je ne me souviens même plus des intrigues des 2 épisodes diffusés à la suite du Pilote. Une série d'été, donc, qui occupera les lundi soir, plutôt que de regarder l'énième rediffusion d'un film avec Louis de Funes (là encore, mettez ici celui que vous voulez, il y a peu de chances que vous vous trompiez... ).