Le Tarn, né dans les Cévennes, gonfle de temps à autres, sous l’effet des orages, des fontes des neiges et autres phénomènes climatiques qui, de nos jours, font la une du JT. Difficile à croire lorsqu’on le voit bien sage sous son pont, à Sainte-Enimie, tellement sage qu’on peut aisément compter les poissons et les cailloux au fond.
Et pourtant, la mémoire des hommes raconte des crues énormes, qui ont entraîné la réparation voire la reconstruction du pont susdit. Ce fut ainsi le cas à plusieurs reprises au XVIIIe siècle. La presse locale des temps passés évoque des inondations importantes à Sainte-Enimie, jusque dans l’église pour celle de 1875.
La crue de 1900 est encore visible dans le paysage actuel, une plaque indiquant le niveau atteint par l’eau à une hauteur tout de même peu habituelle, signalée par une flèche jaune sur la photo ci-dessous :
Le risque de crue n’a pas disparu : en 2000, il y a eu jusqu’à 80 cm d’eau dans les boutiques du village. A plusieurs reprises au XXe siècle, l’eau a atteint le premier étage des maisons, frôlant presque le record de la crue de 1900 en 1965.