Le gouvernement annonce ses choix budgétaires pour l'année 2011 : fidèle à
sa pratique, il fait assumer le poids de sa mauvaise gestion, responsable des 2/3 du déficit actuel, par les plus modestes. Irresponsable jusqu'au bout, en pleine crise économique, le
gouvernement choisit de sacrifier l'emploi.
Pour faire face à la dette accumulée, la droite recule devant la nécessité de rechercher de nouvelles ressources et, pour sauvegarder ses dogmes (pas de hausse de prélèvements obligatoires,
maintien du bouclier fiscal), fait preuve d'irresponsabilité en allongeant la durée de vie de la Cades, ce qui revient à faire porter la dette par les générations futures, et en sacrifiant le
fonds de réserve des retraites. Alors que l'un des enjeux majeurs de la période est de rétablir la confiance des jeunes actifs dans l'avenir, le gouvernement fait sciemment le choix de protéger
les bénéficiaires du bouclier fiscal plutôt que les jeunes générations.
Alors que le gouvernement affirme supprimer des niches fiscales, on s'aperçoit que c'est d'abord les politiques sociales qui sont démantelées : diminution des aides au logement étudiant,
diminution des aides aux handicapés, encouragement des employeurs de salariés à domicile à privilégier les déclarations au forfait plutôt qu'au salaire réel, plus avantageuses pour les
salariés, suppressions d'emplois aidés ! Alors que la crise appelle des mesures fortes de protection et de soutien à l'emploi, le gouvernement fait le choix inverse : injustice et
irresponsabilité sont les deux piliers de sa politique.
Le Parti socialiste appelle à une autre politique économique, de relance de la croissance et de responsabilité sociale.
Marisol Touraine, Secrétaire nationale à la santé et à la sécurité sociale