Une fois n'est pas coutume, je vous conseille d'aller sur le blog de José Alcala, caméra diagonale. Vous y découvrirez un texte fielleux contre Marc-Antoine Jamet (que sait précisément José Alcala des antécédents familiaux de MAJ ?) et l'apologie de la conduite de Franck Martin relative à son affaire d'écrêtement. Je laisse libre les lecteurs d'apprécier l'un et l'autre. Je vais donner, modestement, mon éclairage sur les réflexions que m'inspire l'attitude du maire de Louviers, président de la CASE, conseiller régional.
J'avoue qu'elle m'a sidéré. Ma première remarque est simple : comment peut-il à ce point se payer notre tête ? Profitant d'une perche tendue par un commentaire, il déclare avoir voulu jouer les provocateurs, créer un cas d'école. Il nous demande de nous apitoyer sur son sort. Un sort malheureux pour un homme frappé par l'incertitude de la réélection et donc par les lendemains qui éventuellement déchantent. On en aurait les larmes aux yeux si on ne connaissait l'animal et le personnage. Que les gros salaires lèvent le doigt ! Si, avec 9500 euros mensuels, le président de la CASE se plaint, combien allons-nous être à nous plaindre ?
Le maire de Louviers est comme un enfant pris les doigts dans la confiture. Ne pouvant éviter la délibération du conseil municipal sur l'écrêtement de ses indemnités, et contrairement à ce qu'il affirme, il pensait tuer la discussion dans l'œuf en choisissant sa compagne comme bénéficiaire et en étant certain que personne ne lui chercherait de poux dans la tête. « Ils n'oseront pas ». Voilà quelle était sa certitude.
C'est si vrai que lors de la réunion de la commission des finances qui évoqua le sujet avant la réunion du conseil, il n'y eut pas de remarque acerbe ni de propos critique. L'étonnement rend muet. J'ai alors pensé qu'il fallait agir en amont pour amener le maire de Louviers à une saine réflexion et un changement d'attitude. En rendant publique cette délibération, j'ai souhaité qu'il retrouve la raison et reprenne ses esprits.
Peine perdue. Il a persévéré dans l'erreur. Et aujourd'hui, il doit faire face à un flot de critiques et d'agressivité peu surprenant eu égard à ce qui se passe au sommet de l'Etat et au comportement de certains responsables politiques de l'UMP. Les moyens de défense développés par le maire sont faibles, peu crédibles, pour tout dire inefficaces. Que José Alcala vienne à son secours en évoquant les turpitudes d'autres hommes politiques (il a oublié Bernard Tapie !) ne finit pas de m'étonner. Faut-il être à bout d'argument pour taper sur MAJ, maire de Val-de-Reuil, et tenter de sauver le maire «actuel» de Louviers…ainsi que sa compagne «actuelle»(1). Quelle élégance n'est-il pas ?
(1) L'expression est de Franck Martin lui-même.