Géo Plein air, magazine, photos et paysages

Publié le 06 juillet 2010 par Raymondviger

A la découverte des magazines d’ici : Géo Plein Air

Tout le monde dehors !

Avec ses photos de sportifs en action et de paysages époustouflants, puis ses articles fouillés, Géo Plein Air s’est imposé comme la bible de l’activité extérieure au Québec. Le magazine à l’allure soignée ratisse large dans le choix de ses sujets, mais ne parle jamais de moteurs!

Guillaume Brodeur Dossier Magazine du Québec, Environnement de Reflet de Société.

Géo Plein Air s’est donné pour mission de promouvoir l’activité physique en plein air, ce qui débouche ultimement sur la santé. L’objectif n’est pas de réaliser un magazine sur la nature, mais plutôt sur l’interaction entre l’humain et son environnement naturel. Nous évoquons donc forcément l’aspect récréatif, sportif et ludique, mais toujours en mettant l’accent sur le respect de la nature.

Sans avoir la prétention de faire de l’éducation populaire, nous voulons sensibiliser les lecteurs au réchauffement climatique et à l’utilisation de transports peu ou pas polluants. Notre édition d’automne proposera d’ailleurs une série d’escapades qu’on peut faire sans la voiture, par train, en autobus ou à vélo. Chaque numéro présente une destination internationale, de la Grèce à la Mongolie, mais le contenu demeure essentiellement québécois (environ 80 %), canadien et nord-américain, dans une moindre mesure. Les activités et sites recommandés doivent être accessibles à nos lecteurs.

Leçons de vie de Géo Plein air

Le plein air, c’est une école de pensée. Oui, on s’amuse et on s’éclate, mais il y a aussi tout un aspect de sensibilisation à la manière de vivre dans la nature. On doit respecter non seulement l’environnement naturel, mais aussi l’environnement humain. Quand on part en expédition pendant une semaine avec cinq personnes, vaut mieux adopter une ligne de conduite, interagir, communiquer, respecter l’intimité des autres… En somme, instaurer une harmonie dans le groupe. Le plein air est très formateur, surtout pour les enfants.

Je regrette que la promotion de l’activité physique en milieu naturel soit si embryonnaire dans le système scolaire. Les clubs de plein air sont actuellement portés à bout de bras par des parents bénévoles et quelques enseignants dévoués. Les pratiques de plein air apprennent d’abord aux enfants à s’amuser dans la nature, à la respecter, à la connaître, mais leur donnent également des valeurs de combativité et de résistance. Personne n’a dit que c’était facile!

En connaissant mieux la nature, les jeunes auront envie de la protéger. Ça fera des générations plus respectueuses que les nôtres. Nous n’avons plus le choix d’améliorer nos comportements. Bref, le dicton de Reflet de Société, « Sensibiliser pour mieux vivre », pourrait très bien s’appliquer à Géo Plein Air!

Changements de cap pour Géo Plein air

L’aventure a commencé humblement il y a 20 ans avec Expédition Plein Air, au contenu très généraliste, avant de prendre le nom de Géo Plein Air en 1993 et de se recentrer sur le plein air pur et dur. Ni moteurs, ni vedettes. Un virage environnemental qui s’est confirmé au fil des ans avec un parti pris éditorial pour la conservation de la nature, par exemple en critiquant le harnachement de rivières par des centrales hydroélectriques et les dérives de l’industrie forestière.

La maquette de Géo Plein Air a été modifiée considérablement à la sortie du 100e numéro, à l’automne 2004: refonte du graphisme, augmentation du nombre de pages, élargissement du format et ajout d’une reliure allemande (plate). Nouvelles chroniques sur la santé, l’entraînement physique, la nutrition et des tests d’équipement se sont ajoutés à cette édition revampée pour développer l’aspect fitness. Bien manger fait aussi partie du plaisir lors des activités en plein air.

Bon contenu, beau contenant

Le magazine est réputé pour la beauté de son graphisme, mais le flacon, aussi attrayant soit-il, ne remplace pas la qualité du contenu. L’équipe rédactionnelle cherche toujours à anticiper la tendance avec des articles de fond. Bien que Géo Plein Air soit un bimestriel, on essaie toujours d’être collé à l’actualité. Dans le numéro de février dernier, par exemple, l’entrevue qui clôt le magazine présentait Jean Lemire, qui revenait tout juste de son expédition en Antarctique à bord du voilier Sedna IV.

Un des jolis coups visuels du magazine a été la publication en 2000 d’une série de clichés d’athlètes olympiques par le photographe Jean-François Bérubé. Ça avait ensuite donné lieu à une exposition magnifique. Aussi bien profiter de l’impression du magazine sur papier glacé.

L’aspect visuel doit faire rêver les gens. Pour le 100e, Géo Plein Air avait également monté un dossier sur des aventuriers québécois croqués par la photographe Heidi Hollinger, alors que Georges-Hébert Germain signait un magnifique texte sur l’esprit des coureurs des bois.

Des talents locaux pour Géo Plein air

Géo Plein Air a pignon sur rue à Montréal, à la Maison des cyclistes, rue Rachel, juste en face du parc Lafontaine. Au noyau dur d’une demi-douzaine d’employés dévoués au magazine s’ajoutent plusieurs collaborateurs ponctuels. Le magazine tient à encourager les talents locaux en rémunérant à leur juste valeur tous les auteurs des photos et articles publiés.

Il est aussi étonnant de constater la qualité de certains textes soumis par de simples lecteurs qui apportent une touche toute particulière. C’était d’ailleurs à titre de Française fraîchement débarquée au Québec que j’ai écrit le premier article de ma vie chez… Géo Plein Air!

Géo Plein Air en quelques chiffres

Les 9000 abonnés au magazine ont pour la plupart de 35 à 55 ans et sont bien nantis. Les jeunes ont plutôt tendance à consulter des magazines américains spécialisés dans les sports extrêmes. Le lectorat féminin croît sans cesse, même s’il demeure minoritaire. Les abonnés vivent partout au Québec, bien que nous soyons particulièrement lus en région et dans les parcs nationaux.

Géo Plein Air est publié tous les 2 mois, en plus d’être offert en numéro spécial d’hiver, pour les sports de glisse. Son tirage s’établit à 30 000 exemplaires et sa taille varie de 80 à 108 pages, selon la quantité de publicité vendue. Le ratio de pub ne doit jamais dépasser 30 % du magazine et la rédaction est totalement indépendante du secteur des ventes. Nous y tenons mordicus! À l’heure de la convergence, je suis heureuse de travailler pour un éditeur (Vélo Québec) qui n’est pas prêt à publier n’importe quoi pour vendre de la copie.

Autres textes sur l’environnement.

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