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L’heure des régionals est enfin arrivée, et un terrible combat s’annonce entre New Directions et Vocal Adrénaline, les vainqueurs désignés. Mais comme l’apprends la fin de Lost, l’important ce n’est pas la fin, c’est le voyage !
Succès surprise de la saison, Glee est une pochette surprise, un bonbon acidulé d’une puissance renversante, véritable anti dépresseur sur 22 épisodes, traversé par certaines fulgurances (l’épisode de mid season, le spécial Madonna, l’apparition de Neil Patrick Harris, le season finale) provoquant un bonheur tellement réjouissant, une patate tellement jouissive qu’on oublie l’ensemble de ses soucis, la plupart de ses problèmes, pour rire, pleurer et surtout taper du pied pendant 40 minutes.
Le genre de rendez-vous devenu tellement obligatoire qu’à l’approche de ces vacances et de la sempiternelle pause estivale, le manque se fait déjà sentir.
Ce season finale est l’exemple même de ce qu’est le show. Si son pitch « à la High School Musical » est capable de refroidir même l’habitué aux séries les plus extrêmes, Glee est un des ces petits bonheurs qu’il est impossible de refuser, tant il mélange l’humour, les émotions, la teen comedy et les comédies musicales avec une précision redoutable, dans un équilibre quasi parfait. Qu’importe si l’intrigue des débuts semble faite de rafistolage et de stéréotypes. Une fois l’attachement aux personnages (quasi immédiat) effectué, qu’importent les chansons, la réinterprétation, les légères baisses de régime, Glee est tellement généreux qu’on trouve toujours de quoi trépigner comme une midinette devant son écran. Les sentiments sont exacerbés, on y vit comme un show de Broadway, le soap est enterré sous une bonne couche de fun, on y chante à chaque coin de rue, il y a toujours quelqu’un derrière le panier, on y joue avec les codes narratifs et de montage, et c’est merveilleux ! Impossible de résister devant la puissance de ce season finale, bouclant les intrigues, brouillant les pistes, et transformant notre télé en scène, pour un maelstrom d’émotions, beau à en pleurer (true story), et qui laisse un sourire énorme sur le visage.
Et on est loin des concepts souffreteux de certains shows SF à grands renforts d’effets spéciaux. Non, juste des jeunes paumés, et une chorale.
Une simplicité extrême pour l’un des meilleurs shows de l’année.
Alors on a pleinement conscience que cette critique et totalement subjective, et que le show laissera de froid certains allergiques à la guimauve et aux comédies musicales.
Glee nous a totalement transformé en midinettes, on le sait aussi.
Mais putain, que c’est bon !
Don’t stoooop beliiiiiiviiiiiing !
Un modèle de fun, d’émotions, d’antidépresseur à consommer sans aucune modération.
Et c’est déjà renouvelé pour 2 saisons !
Il ne nous reste plus qu’à ronger notre frein pour cet été désormais bien fade, et se refaire une cure de Glee.
Parce que quand c’est si bon, pourquoi s’en passer ?
9/10