Saison 1 // 7 82o ooo tlsp.
En Septembre dernier, j'avais reviewé le pilote d'Accidentally On Purpose avec entrain et enthousiasme. La preuve ICI. 9 mois plus tard et un bébé sur les bras (pour l'héroïne j'entends, pas pour moi !), je suis toujours positif mais sans doute un peu moins. Cela dit, peu importe : la série ne reviendra pas la saison prochaine. C'est comme ça chaque année. CBS lance une sitcom qui ne marche pas dans son carré du lundi et à tous les coups, je l'aime bien. Ce fut le cas pour The Class il y a trois ans, pour Worst Week l'année dernière. Entre les deux, il y a eu The Big Bang Theory que je n'ai pas aimé et qui est toujours des nôtres, en devenant même un joli succès ! Bref, je dois avoir des goûts de chiotte en matière de sitcoms dites "classiques", entendre par là sitcoms tournées en public, multi-caméras, avec rires enregistrés.
C'est vrai qu'à coté des Modern Family, The Middle et autres The Office, 30 Rock & Co., Accidentally On Purpose n'a pas brillé par son originalité et c'est justement ce qui m'a plu. Parmi les autres séries qui ont tenté cette année de revenir aux bonnes vieilles valeurs de la sitcom traditionelle, Accidentally est celle qui s'en est le mieux sortie, avec aplomb et efficacité. Rien à voir donc avec les archi-ratées Hank et Romantically Challenged, pour ne citer qu'elles. Entre le pilote et le reste de la saison, on ne peut pas dire qu'elle ait beaucoup évolué. Elle est restée fidèle à elle-même avec tout de même quelques ajustements bienvenues, surtout la disparition de Grant Show du cast, tellement discréte d'ailleurs que je ne m'en suis rendu compte que dans le final ! Il était inutile, chacune de ses apparitions semblaient forcées. Et puis franchement, l'acteur n'est tout simplement pas fait pour la comédie. Pas sûr qu'il soit fait pour grand chose d'autre d'ailleurs. Mais c'est méchant. Il n'était pas mauvais en partouzeur dans Swingtown. Sinon, Jenna Elfman, qui est quand même censée être à la base le grand atout de la série, est vite devenue la moins intéressante du lot (si je retire le copain black de la course qui n'apparaissait qu'un épisode sur trois). Elle a fait du Jenna Elfman - ce qui est un compliment dans ma bouche- mais du Jenna Elfman qui a veilli. Beaucoup moins pétillante à tendance hystérique que dans Dharma & Greg ou plus près de nous Courting Alex. Ca aurait pu avoir son charme mais ce n'est pas ce que j'attendais d'elle. Cela dit, son duo avec le charmant Jon Foster marchait très bien. On croyait en leur relation, une relation qui a bien fait d'évoluer assez rapidement d'ailleurs. Mais ceux qui sont clairement sortis du lot sont les personnages secondaires, à commencer par celui d'Ashley Jensen, encore plus marrante que dans Ugly Betty dans un rôle similaire mais poussé à l'extrême. L'actrice étant tombée enceinte, elle a n'a pas été présente quelques épisodes et son absence s'est faite ressentir. La belle révélation de la série, c'est Lennon Parham. Son personnage était tordant, celui de son mari aussi. J'espère revoir l'actrice rapidement ailleurs. Et puis Nicolas Wright était parfait dans le rôle du geek loser. C'est vrai que la plupart de ses lignes de dialogue étaient prévisibles mais ça contribuait à une sorte de connivence entre l'acteur, les scénaristes et le public. On sait parfaitement où l'on va, sans surprises, mais on se laisse porter et on s'amuse quand même ! Ca ne marche pas à tous les coups mais Accidentally a réussi ça. J'ai beaucoup aimé le double épisode final qui était justement très prévisible mais super rythmé et très sympa à suivre.
Pour la faire courte, Accidentally On Purpose n'aura définitivement pas marqué les esprits cette année et je l'oublierais moi-même certainement bien vite mais, à chaque fois que j'ai regardé un épisode, j'y ai pris du plaisir. C'est déjà pas si mal ! Je reconnais en revanche que je n'ai vu le final que ce mois-ci alors que la série s'est terminée en Mars. C'est bien la preuve qu'elle est loin d'être addictive. Elle ne me manquera pas l'année prochaine.