Critique du Dernier Maitre de L'Air - M. Night Shyamalan

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Le voilà le nouveau film de M. Night Shyamalan, jeune prodige à l'ascension fulgurante grâce à ses films 6ème sens, Incassable, Signes ou encore Le Village.

Cependant sa nouvelle réalisation, Le Dernier Maitre de l'Air, débarque à une époque où le réalisateur est tombé en disgrâce à cause de La Jeune Fille de l'Eau et Phénomènes.

Air, Eau, Terre, Feu : quatre nations destinées à disparaître, englouties par une guerre sauvage engagée, depuis un siècle déjà, par la Nation du Feu contre les trois autres nations. Mettant au défi son courage et son aptitude au combat, Aang découvre qu’il est le dernier d’une lignée d’Avatars capables de manipuler les quatre éléments. Il s’allie à Katara, un Maître de l’Eau, et à son frère Sokka, afin de rétablir l’équilibre d’un monde ravagé par la guerre.
Voici donc le synopsis de ce film tiré d'une série animée diffusée sur Nickelodeon entre 2005 et 2008. Ayant déjà pu voir certains épisodes de ce dessin-animé il faut avouer que cette série a tout pour plaire et qu'elle est assez agréable à regarder. M. Night Shyamalan s'attaque à ce projet principalement pour faire plaisir à ses filles nous dit-il., mais cela suffira-t-il à combler l'attente des fans ?
Le film a récolté outre atlantique des critiques assassines. Sont elles totalement objectives ou est-ce une vendetta des critiques américains mécontants que Shyamalan se moque d'eux en tuant un critique dans La Jeune Fille de l'Eau ?
Soyons clair, Le Dernier Maitre de l'Air n'est pas le pire film de l'année comme l'annonce les critiques americains, mais ce n'est pas non plus une totale réussite.
Voici les principaux points que j'ai retenu:
Les moins:

- Les acteurs: principal point faible du film, dont l'histoire implique de jeunes enfants, les jeunes acteurs sont peu expérimentés. Que ce soit le jeune Aang, Sokka ou Katara, on enchaine les prestations à la limite de l'amateurisme et c'est un calvaire de voir ces acteurs à l'écran. La cause vient surement du fait que le casting est composé d'acteurs qui doivent également maitriser les arts martiaux, très présents dans le film, plus un acteur échappé du plateau de Twilight, tout est dit. Un seul acteur s'en sort avec les honneurs: Dev patel, le Slumdog Millionaire, qui confirme son talent en interprétant le prince déchu Zuko dont le cheminement durant le film est le plus intéressant.
- Le scénario: ce film est pensé comme le 1er épisode d'une saga durant laquelle le jeune Avatar doit maitriser tous les éléments pour enfin accomplir sa destinée. Le premier volet est concentré sur l'élément de l'eau et donc l'action se déroule principalement dans des paysages polaires. Durant le film on passe du pôle sud au pôle nord en 1h30 et on se dit alors qu'on a découvert tout l'univers de manière assez baclée. Le film est truffé d'éllipses qui nous décrochent du film, on passe d'une scène à l'autre de manière brutale. Dès que la tension d'une scène commence à monter le film passe à autre chose et on a donc constamment le sentiment qu'on rate le plus important : la mise en place d'une tension épique qu'on peut ressentir dans des films comme Le Seigneur des Anneaux ou Le Monde de Narnia. Et que dire des pseudo-rebondissements qui débarquent d'on ne sait où, Shyamalan choisit la solution de facilité et c'est tellement gros qu'on y croit pas une seconde.
- La 3D: Le seul effet 3D réussis est le logo du studio agrémenté de quelques boules de feux qui nous viennent dessus. J'ai tout de même retenu une scène 3D qui m'a emballé, lorsque la caméra survole l'océan et zoome sur un navire de guerre du pays du feu pour découvrir ses passagers sur le pont. Une scène dans tout le film, maigre résultat pour une 3D faite en post-production, une méthode qui peine à convaincre et dont les studios s'entêtent à abuser.
Les plus:

- Les scènes d'action: la maitrise des éléments est un aspect très réussis du film et donne lieu à des combats impliquant l'utilisation de l'Eau, de la Terre, du Feu et de l'Air. Les effets spéciaux d'ILM (la boite d'effets spéciaux fondée par George Lucas) y sont pour beaucoup dans la réussite des ces scènes et les effets de ralenti permettent une meilleure lisibilité des scènes très agréable.
- L'univers: comme je l'ai écrit précédemment, le film se déroule dans plusieurs régions dont chacune a sa propre personnalité et architecture. Malheureusement parcouru très brièvement, on a qu'un aperçu de la richesse de cet univers, ses créatures mystérieuses et ses croyances. La maitrise de chaque élément implique l'utilisation d'un art martial différent, les Benders (personnes qui maitrisent un élément) appliquent donc des chorégraphies soignées et agréables à regarder. Conclusion:
Le Dernier Maitre de L'Air remplit sont contrat en ce qui concerne le divertissement pour enfants, mais Shyamalan oublie les adultes et survole seulement un univers qui semble pourtant si prometteur. A aucun moment on ne s'intéresse aux personnages dont la personnalité est aussi developpée que celle d'une huitre et on s'ennuie entre les scènes d'action. Durant les dernières minutes du film on sent qu'enfin le réalisateur s'est laché et j'ai vraiment adoré voir le héros Aang enchainer les cascades en maitrisant les éléments. La scène du dénouement final est également réussie et assez spectaculaire, dommage que Shyamalan se réveille si tard, mais cela donne une lueur d'espoir pour la suite si celle-ci doit se faire.
Pour terminer je vais tout de même vous parler de la B.O. de James Newton Howard qui par moment se fait oublier mais qui a quelques passages épiques que j'ai trouvé très réussis.
Ma note:

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