Magazine Culture
Puisque je fais mes reviews de concert de plus en plus tard, aujourd'hui, je vais te parler d'un concert qui a eu lieu le 22 mai, ce coup-ci j'ai une excuse, j'avais du travail et d'autres articles à publier. Il y a plus de 2 semaines, j'ai donc été voir Spirit Of Moondog, tribute-band à Moondog donc, pour plus d'informations sur le personnage, rendez-vous là, moi je n'ai pas envie d'en parler dans cet article.
Bref, Spirit of Moondog tente de reprendre, comme son nom l'indique, l'esprit de Moondog, puisque le groupe est constitué du suédois Stefan Lakatos l'un de ses anciens musiciens qui joue sur un instrument de son invention (un instrument à percussion on suppose, bien que ce soit difficile à saisir), ainsi que d'une section de saxophones impressionnante.
À vrai dire en arrivant au Château des Ducs de Bretagne, on flippe un peu parce que la première partie est assurée par une école de musique, ce qui n'est pas sans rappeler l'époque où tu allais voir les spectacles de tes petits frères et que où tu applaudissais poliment à la fin. Heureusement, là on a du breuvage goûtu pour s'occuper, et puis, il faut avouer que le cadre du Château est assez idyllique : il y a de la verdure, du soleil, et une légère brise qui te touche les cheveux et t'embrasse le visage, c'est beau.
Et surtout, quand le groupe arrive, ça devient grand : les sons sont invraisemblables, on pourrait croire que les saxophones jouent avec un synthétiseur, mais tout est naturel et bien plus beau qu'un synthétiseur. Le reste de la section instrumentale sait aussi s'effacer quand il faut, parfois même en quittant la scène en plein morceau, et dans ces moments là, seul le talent de Stefan Lakatos et les inventions géniales de Moondog, qu'elles soient dans la musique ou dans les instruments s'expriment, en temps normal je suis incapable d'écouter seulement des percussions pendant plus de 2 minutes, mais là elles emportent tellement loin que c'est avec plaisir qu'on répond à l'invitation de fermer les yeux pour mieux apprécier le moment.
Du reste, les anecdotes font rêver, et la voix, même juste un murmure derrière les instruments, fait passer des messages d'importances tels "down is up and up is down because the world is wrong". Ces paroles résument d'ailleurs à elle seules le concert : on est davantage dans le domaine du rêve que dans l'ancienne demeure d'Anne de Bretagne, ce qui explique d'ailleurs que j'ai bien du mal à trouver des mots qui m'apparaissent justes pour en parler.