Après la cyber-exposition consacré à Alphonse Bertillon et à l’histoire de l’identification judiciaire, voici l’exposition intitulée « Scène de crime ».
Je vous engage à la noter dans vos tablettes si vous habitez dans le Nord ou si vous avez l’occasion de vous y rendre.
Cette exposition se tiendra du 14 septembre 2010 au 13 mars 2011 à Villeneuve d’Ascq (Nord) au Forum départemental des sciences.
Elle est produite par l’Institut Royal des sciences naturelles de Belgique en partenariat avec le service d’identité judiciaire de la police scientifique et technique de Lille.
Son but se propose de lever le voile sur le domaine fascinant de la criminalistique et de situer le rôle de la science dans les enquêtes de justice.
C’est un accueil peu commun qui est réservé aux visiteurs dès leur entrée.
Une scène de crime !
Un bureau vide, seule la silhouette du cadavre a été marquée au sol.
Les agents de la police scientifique ont déjà commencé leur travail et ont relevé certains indices : douille, traces de sang, traces de chaussures, empreintes digitales, fibres textiles…
Munis de leur carnet d’enquête, les visiteurs vont tenter de démasquer le meurtrier en analysant les indices.
Pour cela, ils parcourent huit laboratoires qui donnent un aperçu des techniques scientifiques utilisées dans une enquête pour meurtre.
La médecine légale : comment le médecin légiste arrive à « faire parler les corps »,
Les traces digitales : propres à chaque personne, les traces digitales constituent une authentique signature,
L’odontologie légale : les dents sont, elles aussi, riches d’informations sur l’âge, l’identité d’une victime ou d’un suspect,
Les traces biologiques et l’ADN : un mégot, du sang, un cheveu, relevés sur les lieux du crime sont analysés et permettent une recherche d’ADN pour identifier un profil génétique,
Les traces de chaussures : les semelles sont porteuses d’indices (sang, fibres de textile…) mais les traces de pas peuvent aussi en dire long sur la personne qui les a laissées,
Les fibres et les micro-fibres : cheveux, fibres, textiles, poils renseignent sur les personnes présentes sur le lieu du crime et le contact entre elles,
L’entomologie criminelle : les larves d’insectes prélevées sur les cadavres sont des indicateurs qui permettent aux experts d’estimer la date de la mort,
La balistique : chaque arme laisse des traces uniques, aussi spécifiques que des empreintes digitales, sur les balles tirées et leurs douilles.
Une fois les indices analysés, les visiteurs pénètrent dans la zone des interrogatoires.
Un film permet de visionner les auditions des six suspects.
Chaque visiteur désigne ensuite la personne qu’il souhaiterait mettre en examen.
Mais attention seule la justice aura le dernier mot !
Extraits vidéos, schémas explicatifs, témoignages audio… permettent de poursuivre la réflexion afin de situer le rôle et la place de la science dans une enquête de justice : comment se déroule une enquête ? à quels moments intervient la police scientifique, la preuve scientifique est-elle infaillible ?