Nier sorti le 23 avril de cette année a récemment fait son apparition dans la ludothèque d’Oosgame et il est tout à fait probable que vous n’ayez pas tant entendu parler de ce jeu étant donné la faible promotion dont il a fait l’objet. Pour information le jeu est développé par Cavia - et oui même le nom des studios de développement semble inconnu au tableau ; un des seuls titres qui me vient à l’esprit lorsque l’on parle de Cavia serait Drakengard 2 et d’après mes souvenirs ce jeu était loin d’être désagréable. Il est édité par Square Enix qui a l’habitude de nous prodiguer des jeux de très bonne facture, alors Nier fait-il partie des bons titres de l’année 2010?
On commence par se pencher sur l’histoire, Nier dès son entrée en scène plante tout de suite un décors qui semble assez tragique. Passé les quelques vulgarités de la cinématique d’introduction qui préviennent le joueur que les codes PEGI ne sont pas faits pour les chiens qui de toute façon ne savent pas lire, le jeu semble déjà nous proposer un beau spectacle d’un point de vue scénaristique. Certes cette vidéo n’est pas désagréable à l’oeil mais elle ne transcende pas non plus les graphismes de la PS3.
Un petit tour dans les options semble donc nécessaire afin de vérifier si le jeu nécessite ou non une installation – et de toute façon il faut bien meubler les go vides qui attendent sur le disque dur de la console… Je lance donc immédiatement l’installation sans même tester le jeu depuis le Blu-ray et m’en vais pour un petit goûter digne de ce nom en attendant que tout soit prêt. A mon retour la PS3 a bel et bien fini d’ingurgiter les données du jeu, l’heure semble donc toute désignée pour commencer une nouvelle partie. Retour au menu principal non sans problème – ayant une console japonaise, les boutons ronds et croix inversent leur fonction cependant que le jeu soit européen et utilise donc les commandes des PS3 européennes – et lancement d’une nouvelle partie.
Le tout début de Nier se fait dans la neige, ou dans les grumeaux… et oui les a priori sont confirmés dès le lancement du jeu, Nier ne voudra pas se démarquer par ses graphismes. Néanmoins la tragédie elle aussi plante le décor dès les 10 premières minutes de jeu : plusieurs centaines d’années après l’an de grâce 2010, le monde des hommes est en ruines, et un homme tente de survivre difficilement dans un froid qui ne se désiste pas, accompagné de sa fille qui est atteinte d’une curieuse maladie qui consume son corps petit à petit. Sombre? Tout à fait et ce n’est que le début. Très vite des créatures appelées des ombres se jettent sur le héros du jeu qui va devoir vendre son âme à un livre afin d’acquérir les pouvoirs lui permettant de protéger sa fille contre les ombres, ou du moins d’essayer !
Suit donc ce début d’histoire une phase de Game Play qui annonce la donne, Nier se montre à la fois jeu d’action avec comme sous genre Beat Em All, Shoot Em Up qui pour l’instant n’apparaît pas comme partie transcendante de ce jeu, et bien sûr RPG avec des niveaux qui vont monter en flèche durant ces 10 minutes d’aperçu. Après avoir passé cette phase de lancement, les deux personnages disparaissent et l’on se retrouve plusieurs centaines d’années plus tard dans un monde qui semble ne plus rien avoir en commun avec l’univers post apocalyptique précédemment mis en place. Vous voici donc revenu dans des paysages plus printaniers, entourés de décors assez médiévaux, de longues étendues vertes et d’architectures très rétro et certainement pas futuristes. Vous incarnez également un autre personnage qui a l’instar du précédent héros, vous met dans la peau d’un père et crée le parallèle avec cette fois encore une fille atteinte de cette curieuse maladie et dont on apprend le nom : la nécrose runique.
Retour en arrière après une longue avancée dans le temps? Oui, Nier vous montre à quel point les jeux de PS2 on réussi à marquer les esprits tant sur le fond que sur la forme, cette dernière étant malheureusement pour les développeurs de ce jeu dépassée depuis fort longtemps… Très vite on découvre un jeu qui veut nous faire redécouvrir ce que le mot RPG veut dire dans sa forme la plus simple. La liberté de déplacement à la fois dans les villes et dans les no man’s land peuplés de monstres est très grande et également très agréable. On comprend tout de suite qu’avec Nier on va pouvoir faire évoluer notre personnage comme bon nous semble, et les quelques références inter-ludiciels qui sont présentes, nous ne dirons pas le contraire: Nier emprunte et ajoute ! Ainsi dès la première heure de jeu on s’aperçoit que Monster Hunter n’a pas été absent dans l’esprit de Cavia lors du développement, c’est également le cas des clins d’oeil fait à la série Zelda, ou encore Shadow of the Colossus qui se montre clairement source d’inspiration après le premier boss affronté.
Néanmoins le titre ne semble pas seulement vouloir reprendre ce qui a été déjà fait mais ajoute la belle patte des studios avec son côté Shoot Em Up qui cette fois est omniprésent. Le héros du jeu va très vite devoir faire appel lui aussi au pouvoir d’un livre : le Grimoire Weiss dont la personnalité réussit à donner un grand intérêt à Nier et confirme la profondeur donnée à l’intégralité du jeu. Les pouvoirs de ce dernier permettent au héros d’accomplir des attaques dévastatrices et complètement jouissives en terme de Game Play. Plus votre vieux bonhomme va évoluer dans la partie, plus vous serez à même de découvrir de nouvelles capacités, d’améliorer vos armes ou d’en acheter de nouvelles et de développer la force du Grimoire Weiss.
En conclusion voici un titre qui s’annonce extrêmement prometteur ! Malgré des défauts techniques qui marquent les graphismes du jeu, le Game Play oblige le joueur à s’y intéresser et l’histoire le plonge dans un univers particulièrement sombre. Agréable au bout de quelques heures de jeu, on pourrait même dire que Nier est intense dans sa façon d’aborder des thématiques tragiques. De plus l’ambiance sonore est pour l’instant sublime, y aurait-il une raison pour que cela change? A suivre dans notre prochain test!