Costanza reçoit un beau jour la visite de Lucrezia, la fille de celui qui fut son amant, son amour secret, son compagnon perdu. La jeune femme a emmené avec elle une boîte, découverte par hasard, pleine de lettres, écrites autrefois par son hôte à un père, célèbre musicien, qui a toujours caché à sa famille l'existence d'une maîtresse.
Costanza aura 74 ans dans quelques jours, elle recevra d'ailleurs pour l'occasion les siens, ses enfants, petits enfants, ex-maris. Tous ignorent l'importance que le père de Lucrezia a eu dans la vie de cette mère qu'ils regardent aujourd'hui comme une femme âgée, vénérable.
Le temps d'un week-end, les deux femmes vont se pencher l'une vers l'autre, Costanza va se confier et raconter l'homme qu'elle a aimé. Lucrezia va découvrir qu'un lien ténu et étonnant les lient.
Voici un livre à l'effet très curieux... Il est indéniablement de ceux qui ne laissent aucune trace et dont on peut se passer assez facilement. Et pourtant, pourtant, j'ai été happée, malgré moi, aux trois quart de ma lecture par une vague qui soudain déferle sans prévenir. Comme si, tout à coup, après nous avoir bercé, et un peu ennuyé avouons le dans les premières pages, Paola Calvetti se mettait soudain à écrire avec son sang et non plus avec sa tête. Et ma foi, cela devient enfin vraiment intéressant, dommage qu'il ne reste à ce moment là que peu de pages pour combler sa soif.
A noter aussi, un jeu de double lecture/écriture épistolaire qui peut dérouter les lecteurs. L''ensemble du récit se construit ainsi, Costanza rapporte dans une lettre à Gabriella sa conversation avec Lucrezia dans laquelle s'insère également sa correspondance avec le muscien/amant, son père.
Allez, ce titre est une lecture prometteuse, le premier roman de l'auteure, qui préfigure sans doute le beaucoup lu L'amour est à la lettre A, qui vient tout juste de sortir en poche.
Quelques lectrices ont également lu ce titre... Mirontaine, Saxaoul, Virginie, Celsmoon... avec une impression générale de déception et d'ennui, séduites sans doute comme moi par la renomée du dernier opus.
Je remercie