Carte postale
Ah, mort,
coquine,
bien-aimée,
d’où les hommes
prennent-ils donc
leurs visages
au passage ?
Kartengruss
Ach Tod,
du Luder,
Liebster,
woher nur
nehmen die Menschen
ihre Gesichter
beim Vorübergehen ?
Près de Vérone
Venant à ma ren-
contre un couple sur la route.
L’amant boîte.
Bei Verona
Auf dem Feldweg ent-
gegen kommt mir ein Paar.
Der Liebhaber hinkt.
Avant Bologne
Les chasseurs aux aguets
attendent du gibier
miséricorde.
Vor Bologna
Die Jäger stehen
im Feld. Sie warten auf das
Erbarmen des Wilds.
Halte à Rimini
Une touffe de lavande
entre dans le train. Tournons la
feuille
de figuier au vent.
Halt in Rimini
Ein Lavendelstrauch
tritt ins Abteil. Wir drehen
das Feigenblatt in den Wind.
Banlieue de Tilsit
Sur le cimetière
cette odeur fromagère. C’est peut-être
un quiproquo.
Am Rand von
Tilsit
Ueberm Friedhof riecht’s
nach Käse. Vielleicht liegt
eine Verwechslung vor.
Haut-Atlas
Louée soit l’épaule
aérienne qui porte le monde
comme un ballon.
Hoher Atlas
Die leichte Schulter
preisen, auf der sich die Welt
als Ballon tragen lässt.
Klaus Merz, traduction Marion Graf
par Marion Graf
Bio-bibliographie
de Klaus Merz
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