Avez-vous déjà eu un train en retard ? Vous avez dû apprécier le pensum administratif qu’il vous faut remplir afin que le contrat de voyage soit enfin pris en considération et qu’un dédommagement (par avoir sur un autre billet !) vous soit proposé.
Quel “service” que celui du public ! Il vous faut tout un “dossier” (ce délice du bureaucrate) pour que votre réclamation soit considérée. Vous DEVEZ joindre le billet du train qui a subi le retard - mais vous DEVEZ aussi répéter deux fois son numéro et ses horaires sur la paperasse SNCF ! Comme si les employés, recrutés par concours (où la ‘Princesse de Clèves’ n’était certainement pas au programme) ne savaient pas vraiment lire…
Par une perversion concoctée dans les officines marketing pléthorique du ‘Machin’, vous vous apercevez que l’enveloppe-pratique, étudiée et testée pour vous rendre “service”, laisse figurer lorsqu’on la plie votre nom et votre adresse à l’extérieur. Pour bien vous faire honte de réclamer à une pauvre entreprise publique irresponsable par nature !
Pourtant, nous devrions être fiers de nos trains, en avance technologique, et de nos lignes, qui ne marchent pas si mal quand les employés ne sont pas en grève. Mais voilà, nous avons la quintessence d’une entreprise-à-la-française : gérée à la militaire par des Polytechniciens tout-puissants qui savent tout et n’écoutent jamais (pas même leurs employés) et qui font de la technique leur bijou, sans se préoccuper ni du coût ni du service ! Ils sont du capitalisme d’avant-hier, mais on ne leur a jamais appris…
Sachez-le : vous n’êtes pas un “client” qui paye pour un contrat à remplir, mais un emmerdeur qui doit subir ce que l’Administration des trains veut bien lui concéder.
Donc soyez citoyen : renvoyez l’enveloppe recoupée (votre nom à l’intérieur) et collée au scotch pour bien marquer votre désapprobation pour de tels procédés. Et n’hésitez jamais à réclamer : un contrat, les ronds-de-cuir ne savent pas ce que c’est, autant leur apprendre.