Un communiqué de la présidence serbe diffusé à l'issue d'une rencontre de Boris Tadic avec des militants d'associations LGBT indique "La tenue d'une Gay Pride représentera un pas en avant qui montrera que la Serbie devient une société sûre pour tous ses citoyens, indépendamment de leur orientation sexuelle".
La dernière tentative d'organiser une Gay Pride à Belgrade avait échoué en septembre 2009 en raison des menaces de violences de la part de groupes ultra-nationalistes et religieux homophobes.
Les autorités avaient fait valoir qu'elles n'étaient pas en mesure de pouvoir assurer la sécurité des participants.
Le premier rassemblement public d'homosexuels serbes s'était achevé dans la violence en 2001 à Belgrade, les forces de l'ordre n'ayant pu contenir des assaillants ultra-nationalistes néo-nazis.
Il y a deux semaines, des associations avaient lancé une pétition intitulée "Marchons ensemble" en faveur de la tenue d'une Gay Pride à Belgrade.
Malgré une forte opposition des nationalistes et des leaders religieux, le Parlement serbe a adopté en 2009 une loi prohibant la discrimination à l'égard des homosexuels.
Mais la communauté homosexuelle locale ne bénéficie pas des mêmes droits que les hétérosexuels, notamment ceux de se marier ou d'adopter des enfants.
L'attitude des Serbes envers les homosexuels s'est de plus en plus polarisée au cours des deux, trois dernières années avec une augmentation des opinions favorables et défavorables et une diminution des opinions neutres, selon les résultats d'un sondage rendu public le 2 juillet.
Il déclaré à l'AFP "Il y a de moins en moins de personnes qui n'ont pas d'opinion sur les homosexuels. Les opinions négatives sont en augmentation, mais les opinions positives aussi".
Le sondage, effectué sur un échantillon de 1 405 personnes, reflète des opinions contradictoires des Serbes sur l'homosexualité, qui semblent partagés entre le rejet et l'acceptation.
De plus, 53% des personnes interrogées estiment que les institutions de l'État devraient faire en sorte de réprimer l'homosexualité.
Et néanmoins, de façon quelque peu paradoxale, ils sont 52%, contre 38% en 2008, à penser que les homosexuels sont des personnes comme les autres.
Ils sont encore plus nombreux, 67%, à penser que chacun a le droit de choisir son orientation sexuelle, tant qu'elle ne mette pas les autres en danger.
Toutefois, 67% estiment que l'homosexualité est une maladie.
Seigneur, fais qu’avance le respect de la différence.