Plus de chimie organique! Nos exams sont terminés, nous redevenons des électrons libres! Au sortir du campus, j'entraîne Ori avec moi dans les rues de la vieille ville depuis la Porte de Damas, appareils photos en main, flegme touristique affiché, avec une pointe d'angoisse quand même. Pas un soldat en vue, nous sommes seuls dans ces allées tortueuses aux sonorités arabes et à l'odeur de myrrhe.
Chargés de palmes, les patriarches et leurs ouailles auront le matin remonté la Via Dolorosa avant de s'engouffrer dans une brume d'encens par les imposantes portes de bois du très disputé St-Sépulcre, portés par les notes austères des chants byzantins. L'an dernier, les désaccords entre les moines étaient tels qu'une véritable guerre picrocholine avait éclaté entre les fidèles des églises d'orient, entre coups de crucifix et vociférations.
Aux heures chaudes de l'après-midi, nous suivons le cortège feuillu des églises d'occident, chants arabes, cantiques, tambours et étendards au vent. Ils descendent le Mont des Oliviers vers un monastère catholique accompagnés des mouvements scouts palestiniens et suivis par une foule hétéroclite.

