Le Héron et le carassin ( fable)
Il est là juché sur une patte
Mine grise, attitude spartiate
Puis à pas comptés, il se meut
Dans le fluide velours aqueux
Se déplace serrant la rive buissonnante
Les yeux scrutant l'onde transparente
Cherchant belle proie ondoyante
Le bec posé en garde belligérante
A chaque avancée un membre se retire
Haut et lent mouvement qui s'étire
Tandis que le corps suit fort digne
Avec son long cou en col de cygne
Surmonté d'une tête effilée
Allongée d'un bec épée
Dont longueur n'a d'autre égale
Que prudence à perdre un régal
Voit l'inconscient carassin
Qui furète dans les eaux du matin
Il s'arrête inconstant
Devant deux joncs intéressants
Carassin n'a d'expérience botanique
Confondu, ébaubi il tique
Ma foi, splendide fluviatile
Quels beaux joncs s'avance t-il
Mais qu'il arrive près de ces joncacées
Epée plonge et happe là proie intéressée
Pitié pour l'alevin sieur l'Héron
Il est si petit ayant grand avenir
Plaide l'alevin
Triste témoin
Hélas le sire n'a d'état
Que pour son estomac.
"Jeunots ou autres ne vous risquez pas, innocents, dans eaux méconnues
Un jour ou l'autre vous pourriez n'y trouver grâce."
Postscriptum
Jeunots ou autres, faites attention où vous metez les pieds . Réfléchissez avant de vous engager, où que ce soit ne faites rien à la légère.
Tout ne peut être évité ,mais une bonne connaissance permet de mieux aborder les pièges de la vie.
Gramophone