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Un metre quatre

Publié le 05 juillet 2010 par Lorraine De Chezlo
UN METRE QUATREd'Anne de Rancourt
Roman - 120 pages
Editions Buchet-Chastel - janvier 2009
Editions Poche Pocket - juin 2010

Nanou elle a 7 ans, elle mesure que 1m 04 mais elle sait écrire, alors elle a décidé de tenir un journal. Elle y raconte ses journées sans ses parents, sans sa grande soeur, ces longues journées passées à l'hôpital. Heureusement il y a les gentilles infirmières, son ourson en peluche, et surtout sa tante Alice, débordante d'énergie et de fantaisie. Elle raconte aussi ses journées à la maison, avec ou sans sa maman, qui est aussi souvent hospitalisée pour sa sclérose en plaques.

En se glissant dans la peau d'une enfant atteinte d'une maladie grave affectant le sang, Anne de Rancourt brosse avec une langue juvénile une enfance peu rêvée car ternie par la présence de la maladie et les traitements lourds qu'elle engendre, mais une enfance qui cependant porte un regard sur la vie et sur les membres de la famille plein de fraîcheur, de gaîté et de tendresse.
Extrait :"Elle est moins jolie quand Maman est pas là, la maison. Il y a pas son odeur de sent-bon. Il y a pas son bruit non plus. Le bruit de Maman c'est du bruit joyeux, du bruit de câlins, du bruit de bisous, du bruit de chansons douces que me chantait ma maman en suçant mon pouce ; j'aime bien aussi quand elle fait le bruit du gâteau de semoule à la cuisine avec les plats. Ca sent bon."
Ce roman peut être délicat à lire, moins pour le fond difficile que sur la forme qui n'est pas toujours naturelle. En effet, les mots, les expressions que l'auteure met dans les paroles de Nanou ne sonnent pas toujours justes. A la fois très "parlé bébé", c'est parfois trop littéraire pour sortir de la bouche d'un enfant. Mais c'était fatal pour un "journal intime" de 120 pages avec le parti pris de transcrire la langue d'une fillette de 7 ans.Au final, on a un livre qui met des mots sur des souffrances, sur des espoirs, sur l'environnement hospitalier "hospitalier" et non austère, sans tomber dans le glauque. ________[merci à Blog-O-Book !]
L'avis de Florence - Biblioblog

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