Je suis pas triste parce que je perds mon boulot : je suis triste d'avoir à en chercher un autre. Rien n'est vrai, je peux pas encore en parler : disons simplement qu'un fichier nommé Prudhommes.rtf est apparu dans mes docs de travail. D'écriture j'entends.
Et je n'ai plus envie de lire : c'est symptomatique. Écrire, pas mieux. Ça va ensemble. Et c'est pile le moment chaud a négocier : faut enchainer tout de suite avec les relectures de Coup de tête 2 : faut pas attendre. Et faut foncer, foncer juste. Et j'ai que 24 ans bordel, 24 voire 22, c'est la rage que je devrais avoir, c'est violent que je devrais écrire et, pire, composer. Mais ce qui sort c'est juste du vide, du bon sinnlos en boite sans date de péremption. Je pensais que le taf c'était seulement alimentaire mais non : un bon moyen, 35 heures par semaine au moins, de me détourner de mon identité misérable.
Mais je bosse quand même. Je fais semblant. J'attends de voir filer ces deux derniers mois : ceux censés finir Coup de tête. En espérant ne pas les perdre et perdre encore du temps dans mes errances. En espérant reprendre demain le texte, le seul qui compte, et poursuivre imperturbable son épuration. Hier j'ai commencé. J'ai pas beaucoup coupé.