Another time, another place, Another rhyme, a warm embraceAnother dance, another way, Another chance, another day- «Another day» (in Rent, écrit par Jonathan Larson)--Par un beau hasard aujourd'hui, je me suis retrouvé à discuter (via Internet) avec Vanessa Levano, une amie péruvienne originaire de Lima, que j'avais rencontrée lors de mes vagabondages sud-américains en 2007. Vanessa - qui étudiait alors en tourisme - travaille aujourd'hui pour un hôtel de Paracas et habite la charmante petite ville de Pisco.
Pisco, c'est cette ville du Pérou où je m'étais arrêté quelques jours avec mes compagnons de voyage Sophie et Martin, alors que nous profitions de ce célèbre lieu viticole et que nous visitions la superbe réserve naturelle de Paracas.
Quelques semaines après notre passage à Pisco, le Pérou était frappé par un tremblement de terre majeur, dont l'épicentre était la région de Pisco-Paracas.
Lors de ma remontée du Pérou, un peu plus tard, j'étais repassé par Ica, une grande ville non loin de cette région, et avait pu noter la désolation laissée par le séisme, ainsi que la tranquillité des environs délaissés par le tourisme après le tremblement de terre.
Discuter avec Vanessa aujourd'hui m'a permis d'avoir des nouvelles fraîches et de première main de cette région que j'avais beaucoup aimée.
Vanessa m'a raconté que El Bulevar de Pisco a été presque entièrement reconstruit, et les commerces et restaurants y fleurissent à nouveau. La Plaza de Armas a aussi été rénovée en grande partie, mais l'église de Pisco, entièrement détruite par le séisme, est aujourd'hui remplacée par une simple croix, retrouvée dans les décombres. J'ai aussi appris que le petit hôtel San Isidro - où nous avions profité de la piscine, avec Sophie et Martin malgré l'hiver local - a été réparé et qu'il est toujours en opération.
Vanessa croise à l'occasion des coopérants volontaires de Pisco Sin Fronteras, la plupart d'entre eux provenant des États-Unis, qui viennent à Pisco pour des séjours de quelques mois, aider à reconstruire les maisons, les écoles et à nettoyer les plages, travail qui n'est toujours pas terminé près de 3 ans après le séisme.
Du côté de Paracas, il y a moins de tourisme qu'avant le séisme - même 3 ans plus tard - ce qui est fort dommage, car la réserve est remplie de beautés naturelles qui valent la peine d'être vues.
C'est toutefois avec consternation et tristesse que j'ai appris que la "Cathédrale de pierre" - une splendeur naturelle de la réserve, entre le désert et l'océan - n'existait plus. La spectaculaire formation rocheuse s'est entièrement effondrée dans la mer lors du tremblement de terre.
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Si j'ai voulu partager ces informations avec vous aujourd'hui, c'est surtout pour illustrer que le voyage et les rencontres font de la Terre une plus petite planète. Je l'ai souvent dit, mais les endroits où j'ai été sont plus près de moi, désormais. Pisco, Paracas, ça fait partie de ma culture, de mon expérience, c'est un peu chez moi aussi. J'étais donc bien heureux d'avoir des nouvelles de ce coin de "mon" Pérou aujourd'hui, même si mon dernier passage en terre Inca remonte déjà à près de 3 ans. Another time, another place... mais toujours en moi.
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On dit que si les gens du monde voyageaient plus et étaient plus ouverts sur le monde et les autres, nous aurions bien moins de problèmes et de conflits. Nos pseudo-leaders devraient prendre des notes.
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Photo 1: Martin et Sophie à la Plaza de Armas de Pisco, avec la petite église au fond (aujourd'hui détruite).
Photo 2: Sophie, Martin et quelques autres touristes, admirant la spectaculaire cathédrale de pierre de Paracas (aujourd'hui disparue).