Christian Blanc, secrétaire d’Etat au Grand Paris et Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération, ont démissionné, sous la contrainte ou non de Nicolas Sarkozy et François Fillon, mais une chose est sûre leurs attitudes ont eu raison de leur poste.
116 500 € pour la location d’un jet privé pour rejoindre Haïti : Alain Joyandet aurait dû s’abstenir en pleine période de crise et de serrage de ceinture pour les français. Le secrétaire d’Etat à la Coopération et à la francophonie a aussi été rattrapé également par une demande illégale de permis de construire pour l’agrandissement de sa maison dans le Var effectué par le biais, sortie par le Canard enchaîné.
Ce sont les 12 000 euros d’achat de cigares facturés par l’Etat qui ont poussé Christian Blanc fers la sortie, le secrétaire d’Etat en charge du projet sur le Grand Paris, a rendu les armes en dénonçant « un lynchage sans preuve qui l'atteint et atteint le gouvernement ».
Parmi les réactions, on a entendu Nathalie Kosciusko-Morizet dissocier les affaires Joyandet et Blanc d’Eric Woerth.
Eva Joly, députée Europe écologie, prévient que cela ne peut pas servir à oublier la polémique Woerth.
Dans l’opposition, on se demande pourquoi seuls Joyandet et Blanc ont payé leur erreur sachant que Christian Estrosi et Fadela Amara ont également fait l’objet d’affaires mettant en avant un train de vie de l’Etat loin d’être exemplaire.
Sans oublier Rama Yade qui dénonce le luxueux hôtel des bleus alors que sa chambre est à 667 € contre 589 € la chambre double des joueurs. Puis le canard enchaîné ne s'arrête pas là, qui estime à plus de 45 000 € la facture globale du séjour de Rama Yade en Afrique du Sud (37 000 € de billets d'avionr pour elle et ses collaborateurs).
Christine Boutin a eu aussi son lot de critiques lors de la découverte de sa double rémunération perçue par la présidente
du parti Chrétien-démocrate (PCD) depuis mars 2010 dans le cadre d'une mission sur la mondialisation. Avec 9 500 euros mensuels pour une mission, l'ancienne ministre du Logement a dû sous la
pression renoncé à ce salaire tout en continuant son travail.
La triste conséquence de cette image que donne le gouvernement Sarkozy, annoncé déjà pour un remaniement en octobre, c’est le sondage de Libération paru ce matin :
64 % des français considèrent la classe politique corrompue contre 29 % qui la tiennent pour honnête. Une tendance qui va être difficile à inverser pour les présidentielles 2012 où le sujet de la corruption risque d’être évoquée avec insistance au cours de la campagne.
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Sources : liberation.fr, le canard enchaîné, leparisien.fr, nouvelles.abidjantv.net Crédit : lepost.fr