Terminus Ararat

De Maurice Gouiran
éd. Jigal, 284 p.
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Et c’est parti pour un nouveau Gouiran, le dixième opus -et certainement pas le terminus- qui commence, comme tout bon polar du genre, dans les collines solaires de l’Estaque. C’est l’été en ce début d’intrigue, ça sent bon les rougets de Loule et le petit château-neuf du pape fait du bien au palais frais. Au cours de ce petit régal, le flic Raf dégaine des nouvelles moins comestibles : le rapt de Kevin Malpret, huit ans lui est resté dans la gorge et il lui faut un bon complice de la trempe de Clovis ex-flic pour amorcer l’enquête. Voilà comment en dix coups de pages Clo, notre narrateur, berger à ses heures perdues se retrouve sur la trace de louches ravisseurs dans l’Anatolie turque et sèche…

Et les voyages ne font que commencer pour Clo qui traversera dans sa quête de vérité Bodrum, Istanbul, l’ancienne Arménie jusqu’au pente terminale de l’Ararat. Mais que recèle ce petit Kevin qui vaut tant de tours et détours dans ce sud secret ? Un paquet d’Histoires qui remontent à la nuit des temps. Car des fadas ricains ont envahi Marseille avec la ferme idée d’y implanter des idées aussi vieilles que les légendes de la Bible. Terminus Ararat, c’est toujours une bonne recette tirée des fourneaux Gouiran, ficelée comme une ratatouille : pleins de bons ingrédients dénichés aux quatre coins de son potager qui donnent à la fin ce style chantant des accents de l’Estaque.