On les a découvert il y a moins d'un an sur une compilation Kitsuné avec le titre "Let's Go Surfing", hymne à la jeunesse et à la fête. The Drums étaient ce week-end de passage aux Eurockéennes pour défendre leur premier album éponyme. Rencontre avec ces passionnés de The Smiths et Orange Juice.
Comment « Let’s go surfing » s’est-il retrouvé sur la compilation Kitsuné ? Ils nous ont appelé et demandé s’ils pouvaient utiliser le morceau. On n’avait jamais entendu parlé d’eux alors on s’est un peu renseigné. Et on a dit « oui » bien sûr. Comment avez-vous vécu ce succès naissant ? Bien. La seule chose qui nous embêtait c’était de se sentir un peu incompris. Les gens commençaient à parler de nous comme d’un surf band alors qu’on a jamais écouté cette musique là. On nous comparaît hâtivement aux Beach Boys alors que le morceau sonne quand même plus comme du New Order. Let's go surfing :
Votre travaillez sur un terreau pop assez étroit… De ce que j’ai pu lire, le principal reproche que l’on fait à notre musique c’est de ne pas être assez ouverte. Tous les morceaux se ressembleraient trop. Mais c’est exactement ce que l’on voulait. Tous les morceaux devaient sonner de la même manière, avec la même instrumentations, la même structure. Et notre deuxième album sonnera encore comme cela. On n’est pas un groupe qui aime expérimenter. On veut juste écrire de belles mélodies. Elles sont chacune uniques. Moi je ne me sens pas à l’aise face à l’étendu des possibles offert à la musique aujourd’hui. Dans le passé, il était plus facile d’être fédérateur. Vous êtes nostalgiques ? Un peu. Je suis passionné par les années 1950 et 1960. La naïveté de cette Amérique là. C’est comme si les gens n’avaient pas idée de faire différemment des autres. Et même s’il le faisait, il n’était pas si loin d’une certaine normalité. Quand j’écoute le Velvet Underground aujourd’hui, je me dis que finalement ce n’est pas si étrange que cela. Ca a quelque chose de différent. Votre univers est très ancré dans l’adolescence… Nous sommes un peu restés coincés à cette période de la vie où tu te rends compte que l’amour ne durera pas toujours, les premiers chagrins. Nous sommes tous romantiques avec un goût pour le mélodrame. On retrouve dans nos chansons, toutes les choses que l’on peut ressentir. Mais elles sont insérées dans une petite histoire pour les rendre intéressants. "You Were my best friend but then you died"... Drôle de manière de commencer un album ? Oui ça nous amusait d’imaginer ce que les gens pourraient bien penser.en écoutant ces paroles. Best Friend :
Si les textes sont sombres, les mélodies sont plus joyeuses… Les textes correspondent à qui nous sommes réellement. Ces personnes pas très bien dans leur peau capables de déprimer pour un rien. Mais on s’est dit qui aura envie d’écouter de jeunes misérables chanter sur des sons déprimants. Le côté guilleret de la musique, c’est pour la rendre plus séduisante. Attirer les gens dans notre univers. Comment se passe la tournée ? Bien. Les gens sont en général étonner par nos concerts. Ils ne s’attendent pas à ce qu’on donne autant d’énergie, à ce qu’on fasse ces petites danses ridicules. Les concerts doivent être une fête. On fait ça pour que les gens puissent se lâcher et s’amuse. J’ai remarqué qu’on était un groupe qui polarisait les gens. Certains nous détestent, d’autres nous adorent. Nous n’avons rien de star. Ils se reconnaissent en nous. J’ai l’impression qu’on forme un gang. Et jouer dans un festival ? On préférera toujours les petites salles parce qu’il y a un vrai échange avec nos fans. On peut boire des bières avec eux après les concerts. Mais c’est toujours agréable de jouer devant de nouvelles personnes. C’est dernière semaine, j’ai l’impression qu’on commence à se faire à cette idée de tourner. Surtout ici en Europe, où tout paraît neuf pour nous. On se fait peu à peu à ce drôle de quotidien. Recueilli par KidB
Si les textes sont sombres, les mélodies sont plus joyeuses… Les textes correspondent à qui nous sommes réellement. Ces personnes pas très bien dans leur peau capables de déprimer pour un rien. Mais on s’est dit qui aura envie d’écouter de jeunes misérables chanter sur des sons déprimants. Le côté guilleret de la musique, c’est pour la rendre plus séduisante. Attirer les gens dans notre univers. Comment se passe la tournée ? Bien. Les gens sont en général étonner par nos concerts. Ils ne s’attendent pas à ce qu’on donne autant d’énergie, à ce qu’on fasse ces petites danses ridicules. Les concerts doivent être une fête. On fait ça pour que les gens puissent se lâcher et s’amuse. J’ai remarqué qu’on était un groupe qui polarisait les gens. Certains nous détestent, d’autres nous adorent. Nous n’avons rien de star. Ils se reconnaissent en nous. J’ai l’impression qu’on forme un gang. Et jouer dans un festival ? On préférera toujours les petites salles parce qu’il y a un vrai échange avec nos fans. On peut boire des bières avec eux après les concerts. Mais c’est toujours agréable de jouer devant de nouvelles personnes. C’est dernière semaine, j’ai l’impression qu’on commence à se faire à cette idée de tourner. Surtout ici en Europe, où tout paraît neuf pour nous. On se fait peu à peu à ce drôle de quotidien. Recueilli par KidB