Contrairement à ce que nous affirme l'IREB (Institut de Recherches Scientifiques sur les Boissons) depuis son rapport "rassurant" de 2009 sur l'alcoolisme des jeunes, par la voix de Marie Choquet, Présidente du comité scientifique et que nous avions immédiatement contesté, les jeunes n'ont pas "une relation majoritairement raisonnable avec l'alcool."
Les spécialistes addictologues s'inquiètent, au contraire, du mouvement croissant des jeunes français de plus en plus accros à l'alcool. En témoigne cette double page dans le Parisien de dimanche dernier. On y confirme notamment que les enfants commencent à s'alcooliser dès l'âge de 13 ans (13,2 pour las garçons et 13,6 pour les filles). Que les jeunes boivent essentiellement en fin de semaine (dans 90% des cas, les ivresses ont lieu le vendredi ou le samedi et que, selon la Prévention Routière, l'alcool est la première cause de mortalité chez les jeunes conducteurs de 15 à 24 ans.
Enfin, le chef du service d'addictologie à l'hôpital Beaujon de Clichy (92), Philippe Batel, répond clairement à la question du quotidien : Oui, l'alcoolisation des jeunes augmente. Et 25% de jeunes de 17 ans ont des ivresses répétées (contre 19% en 2003)... Il insiste également sur les risques de ces comportements : "Les binge-drinkers ont quatre fois plus de risques que la moyenne de développer une alcoolodépendance."