A la suite du vol de 5 précieux tableaux du Musée d'art moderne de la ville, dont le fameux "poulet aux petits pois" de Picasso, la paranoïa a succédé à la négligence.
Nos lecteurs se souviennent hélas que la faiblesse de l'intérêt de Delanoë et Girard pour l'action culturelle qui ne tape pas l'oeil et les moyens dérisoires affectés à la sécurité des musées sont à l'origine de la scandaleuse facilité avec laquelle Paris s'est fait dépouiller de son patrimoine.
La fébrilité s'est emparée de la municipalité parisienne puisqu'il faut bien s'agiter et chercher des lampistes quelque part. Les personnels de garde font les frais de ces tremblements post cambriolage. Mais le hardi Supap-Dac veille au grain (qu'on donne au poulet disparu ?) et, rejoint par d'autres organisations, veut alerter l'opinion.
"Plusieurs syndicats ont déposé un préavis de grève pour les nuits des 8, 9 et 10 juillet concernant tous les agents travaillant de nuit au musée Carnavalet et au Musée d'Art Moderne (MAM) pour dénoncer des "pressions" après le spectaculaire vol de tableau en mai. Depuis le spectaculaire vol de tableau au MAM le mois dernier, la Ville de Paris met en effet une pression inacceptable sur les personnels de surveillance de catégorie C, en dégradant et modifiant considérablement leurs conditions de travail. Ces agents ne doivent pas être les victimes des carences de l'administration parisienne.
Les personnels demandent la fin de la présence de la société privée de sécurité appelée en renfort. Sa présence complique plus qu'elle ne soulage les conditions de travail la nuit. Le renforcement des équipes de nuit (passe) par l'affectation d'agents titulaires. Les équipes de surveillance de nuit sont notoirement sous dimensionnées. Ils souhaitent également la fin de l'augmentation absurde des rondes de nuits. Celles-ci ont augmenté de 200% sans aucune justification technique."
Tout cela fleure bon l'écran de fumée pour dissimuler la responsabilité de Girard et Delanoë dans cette triste situation. Et, pendant ce temps, toujours aucune nouvelle du pigeon. Non ... nous ne parlons pas de l'électeur parisien.