Posté par lediazec le 5 juillet 2010
Alain Joyandet, l'homme au permis de construire « illégal » a été le premier à l'annoncer ce dimanche sur son blog : «L'homme d'honneur que je suis ne peut accepter d'être victime d'un amalgame. Après mûre réflexion, j'ai décidé de quitter le gouvernement», a-t-il déclaré dans un billet sobrement intitulé «J'ai décidé de quitter le gouvernement».
C'est le moins qu'on peut attendre d'un homme d'honneur. Bravo !
Une Telle déclaration sur l'honneur de la part du secrétaire d'État à la francophonie est peut-être recevable dans certains cercles, mais sa petite affaire de permis de construire, ajoutée à celle de la location d'un avion privé pour 116 500 euros lors d'un déplacement ministériel en Martinique, sonnent très bizarre aux oreilles des citoyens à qui on demande de se serrer la ceinture et de bosser jusqu'à la mort, âge on ne peut plus légal pour se retirer.
A la lecture de son communiqué je m'interroge sur le sens que monsieur Woerth donne à « l'homme d'honneur » qu'il est lui même, et à la décision qu'il doit prendre pour suivre les pas de son compagnon d'infortune, tant ses casseroles commencent à faire du tintamarre dans la rue et dans les salons.
Désormais les fonctions de monsieur Joyandet seront exercées par Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, lequel, hormis quelques petits rapports suspicieux du côté de l'Afrique - rien de bien méchant - est blanc comme neige et prend beaucoup mieux le feu des projecteurs. Dans le contexte actuel, ce n'est pas négligeable. Gageons qu'il viendra se planter devant les bonnettes pour nous expliquer qu'un tel cumul de fonctions ne nuit pas à sa santé.
Un autre démissionnaire, le fumeur de havane, Christian Blanc, secrétaire d'État au Grand Paris. Encore une carrière qui part en fumée !
Ces « petites affaires », avec celle de dame Boutin, une vaseuse histoire de mission qui ressemblait à du troc, ajoutées à la très grosse affaire Bettencourt dans laquelle est englué Eric Woerth commencent à sérieusement plomber l'image de tout un système.
Sans grand crédit à disposition, Nicolas Sarkozy marche au découvert. Attention aux agios !