Pier Vincenzo Piazza (directeur de recherche INSERM 862, Bordeaux) présente dans le Quotidien du Médecin ses travaux sur la première corrélation biologique de la transition d'un comportement de prise de drogue à une toxicomanie. L'équipe a posé plusieurs principes : tout le monde ne développe pas une addiction, et la consommation régulière d'une substance (vin, cigarette) n'induit pas forcément une toxicomanie. La dépendance est depuis toujours associée à un phénotype de « vulnérabilité ». « Les premiers modèles animaux nous ont fait découvrir les bases biologiques de la vulnérabilité à développer une prise régulière de drogue », confie Pier Vincenzo Piazza, qui reconnait : « on ne savait pas pourquoi certains de ces consommateurs développaient une toxicomanie ». Ces travaux ont ainsi permis de découvrir que l'absence de contrôle de l'usage d'une drogue est liée à un déficit de plasticité synaptique. Si ce déficit peut survenir chez tout le monde, il apparait que seul les non toxicomanes sont capables de retrouver cette plasticité neuronale.
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