à la croisée des pentes

Par Richard Gonzalez

Lisbonne, le 28 dec. 06

J’ai revu les ruelles, rêvé de ses recoins, vénéré les venelles. J’allais sans te voir venir.
Devançant tes devantures, j’ai arpenté ta galerie de contre-mine. Me défilant sous tes contours. Me faufilant vers tes impasses.
A ton buste de caryatide soulevant l’air, j’ai préféré le bas-relief des trottoirs en tesselles.
Tes archipels disloqués collent au glacis de mes sommeils : les pièces dérivées des banquises font au moins frémir mes semelles.