Sous la voute du ciel, sous les nuages blancs,
A des lieues de la terre et sur l'océan calme,
Voguent les bateaux, ces reflets de nos âmes,
Vaillants comme l'argo, glissant avec le vent.
Les farouches drakkars terrifient les murènes,
Ils défient, insolents, les géants tourbillons.
Les tenaces trois-mâts filant vers l'horizon
Préfèrent, quant à eux, la chanson des sirènes.
Il ya ses frégates ignorantoù aller,
Qui ne peuvent choisir entre ici et là-bas,
Se heurtant tourà tour à Charybde et Scylla
Elles ont peur de l'eau et ne savent nager.
Il y a bien longtemps que j'ai perdu les rames,
Mes voiles sont trouées et ma coque est enmiettes.
Je dérive, transie, de tempête en tempête,
Les flotssalés se mêlent à une mer de larmes.