Magazine Culture
J’arrive sur le site de Malsaucy aux environs de 17 h, le temps de rater le concert du Prince Miiaou et de prendre en cours la chevauchée rock des Bewitched Hands on the Tops of Our Heads, dont le premier album devrait enfin voir le jour à l’automne. Le groupe originaire de Reims la joue serré laissant d’abord parler le collectif et sa terrible énergie rock. Ca balance du « Motherfucker » pour galvaniser la foule avant de lâcher les rênes des guitares. Fée électricité. Rien à redire non plus des Canadiens de Broken Social Scene qui livrent un set aussi sobre que réussi avec double batterie pour faire bouger les pieds et un mur de guitares qui remue la tête. Ca joue fort et bien. Fort bien. Quelques minutes plus tôt, j’assiste à la fin du set d’Oy qui chante sur des samples et des boucles de voix. Un peu plus étonnant que le bon show de la Belge Selah Sue qui se place dans cette veine de chanteuse entre folk, soul et rap. Le résultat est entraînant, mais un poil lisse. Son premier album est à venir. C'est l'escalade Quelques minutes du set entraînant de l’électro rock des Colt Silvers et leurs looks rigolos avec des touches de fluo, je longe ensuite le show d’Emilie Simon pour aller retrouver le chanteur des Serena Maneesh en interview à l’espace presse. A 19, je dois enchaîner sur une rencontre avec Memory Tapes mais aucune nouvelle du musicien. Vingt appels sur le répondeur de l’attaché de presse plus tard, je me résous à aller voir Airbourne, AC/DC en plus jeune en gros, dont le principal fait d’armes restera l’escalade par le guitariste du groupe de la structure métallique de la scène avec solo de guitare à 20 mètres de haut. AIR-Bourne, quoi. Bourne dans les airs. Je file ensuite vers la scène loggia pour retrouver les Norvégiens de Serena Maneesh. C’est sur scène que la filiation shoegaze du groupe est finalement la plus évidente. Guitares jouées très fort avec un tas de distorsion recouvrant la voix du chanteur, longues plages instrumentales, mélodies bousculées par la force du bruit… Le groupe cite sur scène Baudelaire, Satie, Debussy et Monet et s’offre un final à la Sonic Youth avec guitares trainées sur le sol pour créer de drôles d’effets. Belle radicalité. Kidb