Magazine Culture
En cette fête des fils de l'oncle Sam laissez-moi vous parlez d'un Étatsuniens que j'aimais beaucoup.
Notez l'utlisation du passé composé alors qu'il n'est pas mort encore. Enfin pas tout à fait.
J'ai découvert Tim Burton avec Beetlejuice en 1988. Cette fabuleuse scène où des esprits s'emparent des corps de convives autour d'une table m'avait fait recracher mon pop corn au beurre dans la permanente d'un bonne femme devant moi redoublant le bonheur du moment pour moi et mes amis. C'étais la belle époque où on s'émerveillait de choses toutes simples. C'étais l'époque où Wynona Ryder commençait sa carrière, où Geena Davis et Michael Keaton en avait une, où Jeffrey Jones n'étais pas en prison et où Alec Baldwin était mince.
C'étais aussi un film où l'effort visuel étais si percutant qu'un personnage n'ayant qu'une seule scène pouvait vous restez gravé en tête pour toujours (1:11, ici).
Puis il y eut Batman qui n'étais pas son film mais un film contrôlé à 95% par des producteurs. Un film donc sans risques et sans saveurs. Quand le film a fait ses frais et qu'on l'a booké pour tourner la suite, il avait eût le temps de tourner le "cute" mais toujours visuel Edward Scissorhands, entre autre pour pratiquer les effets spéciaux qu'il comptait déployer avec la grosse machine Batmanesque.
On a ensuite vu la bouille de Tim Burton dans l'excellent film Singles dans le rôle d'un réalisateur mocheton, ce qu'il ce serait peut-être qualifié lui-même à cette époque.
Avec Batman Returns, il a tourné le meilleur film de toute la franchise. À la fois un hommage aux expressionistes Allemands, à la fois un chef d'oeuvre de mise-en-scène et de décor et avec un casting fantastique (Keaton, Pfeiffer, DeVito et Walken) Burton a su transposer avec grâce un univers de BD sur grand écran. J'aimais alors Burton énormément. Enfin un réalisateur qui a compris le côté cinématographique de ma saison préférée!(l'hiver).
Poursuivant avec un projet plus près de ses réèls amours, il m'a par contre, perdu. Pas vraiment fan d'animation et complètment aggréssé par la comédie musicale je n'ai pas franchi la deuxième chanson du Nightmare Before Christmas.
Ed Wood a dégoûté l'amoureuse mais m'a totalement séduit. Burton resortais du grenier de mes envies.
Mars Attacks! m'a toutefois choqué. Je n'y ai pas vu autre chose qu'une dilapidation de 70 millions de dollars. J'ai senti Burton peu inspiré, pas aussi drôle qu'avant et plutôt bordelique.
Mon dégoût de Mars Attacks! a affecté Sleepy Hollow qui a suivi. Ce film ne m'a jamais attiré car je ne croyais plus au talent de Burton, je ne peux donc pas en discuter.
Étant un farouche opposant des remake de toutes sortes, Planet of the Apes a confirmé que Burton étais à court d'histoires et que seuls les intérêts visuels semblaient l'intéresser. Je le retournais à la cave de mes désirs cinématographiques cette fois.
Mais Big Fish est venu chambarder toutes mes impressions de Burton. Tiré du livre de Daniel Wallace et sous le crayon de John August cette superbe histoire d'une relation père-fils, qui dresse beaucoup de parralèle avec celle de mon père et de moi-même, m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps. Le lac de larmes de bonheur que ce film a créé autour de moi est toujours dans ma cour avec les plus beaux nénuphars du globe. J'ai acheté le film et le réécoute ponctuellement. Depuis la mort de mon père encore plus.
Les attentes et les espoirs étaient donc grands pour la suite mais le remake de Charlie & The Chocolate Factory m'a coupé les ailes de l'envie. Une comédie musicale en plus. Wach!
Corpse Bride a suivi inspiré du conte traditionnel russe La Mariée Morte. Mais voilà moi les films d'animation...baaah!
Sweeney Todd étant une comédie musicale ben... j'ai laissé passer.
Alice in Wonderland n'offrant pas de nouvelles histoires mais simplement du nouveau visuel ne m'a du tout intérressé. De plus, la musique de Danny Elfman semble indécrottable de l'oeuvre de Tim Burton et j'ai de plus en plus de peine à la supporter.
Ce rapport amour-haine semble maintenant pencher vers cette dernière émotion. Burton s'apprèterais à tourner sa version de The Addams Family ce qui se trouverait à être le remake d'un remake...
Misère...
Ce n'est que cette année que j'ai découvert son premier court-métrage, un hommage à son idole Vincent Price (et avec sa voix). Moi qui n'est pas fan d'animation je suis capable de reconnaitre le génie de cette oeuvre tournée alors qu'il n'avait que 23 ans.
Il est capable de tellement mieux que ce recyclage.
Enfin...
Bonne fête les ricains.