Il faut bien dire que Scorsese a su tirer partie d'un Di Caprio en très grande forme qui sait à merveille faire ressentir les souffrances du personnage qu'il incarne.
Tout le long du film, on ressent une sorte de gêne qui nous assaille et ne nous lâche que lorsque la résolution finale nous est donnée.
Et si je dis que ce film est mieux que le livre, c'est qu'il ne focalise pas trop sur les incohérences du scénario original tout en gardant ce qu'il y a de mieux dans le roman, c'est-à-dire les moments d'introspection du personnage principal, en permanence au bord de l'abîme, symbolique et réel. Il y a cette scène où Di Caprio escalade une falaise en descendant (ce n'est pas d'un réalisme absolu, mais cela participe à l'ambiance parfois hitchcockienne du film) : on y sent le vertige du personnage pris dans une histoire qui le dépasse et qui le mène droit vers la folie.
Pour une fois, je vous conseillerais de voir le film avant de lire le livre. Je pense que le premier vous embarquera plus loin que le dernier...
note :
A.C. de Haenne