Barceló en Avignon

Par Ibars

Ils en ont de la chance, les Avignonnais !

A la fin des années quarante, Jean Vilar et ses copains organisent une « Semaine d'Art en Avignon » qui deviendra le fameux Festival d'Avignon.

A Nîmes, peu de temps après, Raymond Hermantier, autre talentueux jeune homme de théâtre organise le  Premier Festival de Nîmes, avant la première « Feria », et qui tiendra jusqu'en 1956, sacrifié sur l'autel des finances de la ville...

Il y a dix ans, le galeriste d'art contemporain Yvon Lambert envisage de s'installer à Montpellier pour y exposer sa collection personnelle, mais le projet n'aboutit pas et c'est Avignon qui lui ouvre les portes de l'Hôtel de Caumont...

Yvon Lambert, excusez du peu, a su reconnaître avant les autres et présenter au public des artistes comme Basquiat, Buren, Nan Goldin, Douglas Gordon, Candida Höfer, Jenny Holzer, On Kawara, Anselm Kiefer, Barbara Kruger, Bertrand Lavier, Sol LeWitt, Jonathan Monk, Niele Toroni, Francesco Weiner, et beaucoup d'autres dont Miquel Barceló...

Alors, aujourd'hui, en pleine ébullition théâtrale, la Cité des papes décidément très inspirée prête trois de ses clés - le Palais des Papes, le musée du Petit Palais et bien sûr l'Hôtel de Caumont, siège de la Collection Lambert - à  l'artiste au génie protéiforme Miquel , un des artistes les plus cotés au monde. Il faut ajouter à ces lieux le parvis du Palais des Papes où trône sur sa trompe le monumental éléphant (elefandret) qui a lui seul vaut le détour.

L'exposition du peintre de Palma de Majorque a pour titre Terra-Mare et l'artiste rendra les clés de la ville en novembre.

Allez voir, Terra-Mare, cette immense exposition prendra pour tous vos jours beaucoup de place dans votre musée imaginaire..

Yvon Lambert et Miquel Barceló L'artiste avec Marie-Josée Roig, député-maire d'Avignon Avec Laure Adler "vernissage"... Eclairages d'Eric Mézil, directeur de la Collection Lambert et commissaire général de l'exposition d'Avignon
Oeuvres et ambiance...
Barceló habite une grande partie de l'année au Mali, chez les Dogons. Ce tableau, traité à l'eau de javel (tout un symblole) rend hommage aux noirs albinos qui sont victimes de véritables chasses à l'homme.
Miquel Barceló, par lui-même