Il y a de ces séries qui imprègnent la rétine. De ces séries qui font mal autant par leur puissance narrative que la profondeur des sentiments évoqués. Née il y a un peu plus d'un an sur NBC, Friday Night Lights est de celles-ci. Unanimement célébrée par les critiques et adorée de fans, la série événement débarque enfin le 9 janvier prochain en prime-time sur NRJ 12. Préparez-vous au choc et à la séduction...
Chaque mercredi à 20h45, la chaîne de la TNT diffusera deux épisodes hebdomadaires de la première saison qui en comporte 22 au total. Une aubaine pour ce show renouvelé pour une seconde saison diffusée depuis septembre dernier de l'autre côté de l'atlantique. Série indépendante et trop intimiste pour être diffusée face à des mastodontes de networks, Friday Night Lights récolte depuis quelques mois de petites audiences en étant placée dans la grille des programmes du vendredi soir, jour lors duquel peu de gens sont chez eux.
Heureusement, le pouvoir des fans et la qualité indéniable de la série laisse de fortes chances de voir la saison 2 boucler ses 22 nouveaux épisodes ainsi que (très certainement) voir une saison 3 naître (un peu comme avec le cas The Wire sur HBO, série peu regardée mais bénéficiant d'un tel buzz et engouement qu'une saison 5 finale est en ligne de mire).
Friday Night Lights raconte une histoire aussi commune que brillante : A Dillon, une petite ville du Texas, le championnat d'état de football est pris très au sérieux. Et l'équipe du lycée semble extrêmement prometteuse. L'arrivée d'un nouvel entraîneur, Eric Taylor va semer comme une tornade au sein des foyers. Confronté à la folie de passion des habitants pour qui les matchs du vendredi soir sont une raison de vivre, Taylor va devoir prendre sur lui et se dépasser. Seulement, à Dillon, la pauvreté est prépondérante, les familles moyennes en masse et comme dans le reste du monde chaque ado tutoie tour à tour le désespoir, l'amour, la haine, la tristesse, la joie, la rivalité, la vengeance, les choix...
Filmée caméra à l'épaule avec un grain d'image qui n'est pas sans rappeller The Shield, dotée d'une bande originale virtuose, écrite avec justesse, sincérité et réalisme mais bénéficiant surtout d'une interprétation remarquable, Friday Night Lights a très rapidement créée l'engouement général tout en prenant tout le monde a contre pied. Loin des clichés habituels, des stéréotypes et de l'ambiance rose bonbon de certains soaps ados, la série créée par Peter Berg laisse dès ses premières images un sentiment de froid, de grisaille et de malaise.
Ici peu de place au glamour et à la joie. Les embûches sont nombreuses et le désespoir important. Formaté en 42 minutes, la série a la judieuse idée de ne proposer que 10 minutes de football américain par épisode laissant les vies de chacun meubler le reste des intrigues.
Du premier épisode sincère et brutal de réalisme (le cliffhanger final est aussi inattendu qu'annonciateur de réalisme troublant pour la suite des événements) à la clôture de saison 1 porteuse d'espoir, la série coule comme un plomb dans la mélancolie pour peu à peu nager vers le bonheur non sans de sérieuses turbulences.
Tonalité indépendante et véracité du désespoir comme du bonheur, la série est d'une excellence tellement rare qu'elle mérite d'être soulignée.
Vous allez vibrer, vous allez pleurer, vous allez frissonner, vous allez sourire... mais surtout vous allez adorer et / ou être surpris !
Friday Night Lights saison 1 : dès le 9 janvier 2008. Chaque mercredi à 20h45 (2 épisodes hebdomadaires).