L’Espagne y est. Ce n’était pas beau mais l’essentiel est là grâce au 5ème but de David Villa. Un match souvent terne et pénible marqué par un arbitrage hallucinant. Allemagne-Espagne, ça va être énorme mercredi.
Que retenir de la prestation espagnole ? D’abord que la défense est malade. Très impressionnants à Barcelone, Piqué et Puyol ont souffert à l’image du pénalty concédé pour une faute qui a duré au moins 5 à 6 secondes de Piqué. L’occasion incroyable de Santa Cruz à la 88ème pourra aussi alimenter le débat : comment laisser une opportunité si énorme à son adversaire quand on mène au score ?
2ème enseignement, Fernando Torres est cramé. Le Red est mort et a perdu la confiance de Del Bosque qui pour la second fois l’a sorti avant l’heure de jeu. Et pour la seconde fois, cela a été déterminant. La titularisation de Torres devient un sujet de discussion. Del Bosque va t-il oser le mettre sur le banc ?
Un but et trois poteaux
Si l’Espagne a gagné sa place dans le dernier carré, elle le doit aussi à Casillas qui a sorti un pénalty en force (mais mal frappé) de Cardozo. Le portier du Real a permis à son équipe d’y croire. Dans la minute suivante, l’arbitre compense bêtement sur un mini accrochage sur Villa. Xavi Alonso transforme mais 3 espagnols sont rentrés, d’un petit mètre à peine, dans les 16 mètres. A retirer. A notez que Cardozo lui avait trois adversaires presque juste derrière lui au moment de tirer sans que l’arbitre ne dise rien.
Xavi Alonso retire mais rate, Cesc a suivi et se fait descendre par le gardien Villar. L’arbitre ne dit rien, incroyable.
Villa finira par délivrer son pays au terme d’une nouvelle action folle : Iniesta pénètre magnifiquement dans l’axe, décale Pedro sur la droite qui frappe le poteau. Le ballon revient pas miracle sur Villa qui arme, touche un poteau, puis un deuxième, ça rentre. Le Paraguay ne reviendra pas.
1-0 pour cette Roja très loin de son niveau. Elle donnera une revanche de la finale de l’Euro 2008 à la Mannschatf mercredi mais semble clairement bien moins forte que les hommes de Low. Seul un miracle pourrait les aider. Un miracle comme le retour de Torres au 1er plan.
Lech Makaay