Les amateurs du rock «planant et atmosphérique» de Karkwa sont conviés au passage du groupe au Cabaret de l’heure mauve, le mercredi 7 juillet, à Mont-Saint-Hilaire. Le Cabaret de l’heure mauve tire son nom du moment où le soleil quitte l’horizon et que le ciel prend cette teinte de mauve, juste avant la noirceur.
Récemment nommés finalistes au prix Polaris, pour le meilleur album canadien de l’année, les membres de Karkwa ne cessent d’accumuler les récompenses et les reconnaissances depuis maintenant 10 ans. Les nombreux Félix prouvent l’intérêt marqué des amateurs de rock francophone pour le groupe.
Le passage de Karkwa à Mont-Saint-Hilaire sera ponctué des pièces du nouvel album, mais aussi de pièces tirées de la totalité du répertoire du quintette. Les amateurs du groupe, et ceux qui veulent le découvrir, pourront profiter de la formule du Cabaret de l’heure mauve pour assister à une prestation gratuite. Le moment est idéal pour découvrir la musique enivrante de cette formation au goût du jour.
En entrevue avec L’Œil Régional, le batteur Stéphane Bergeron peine à décrire la sonorité du groupe. Si l’étiquette indie rock semble appropriée, le percussionniste trouve la catégorie très large. «On nous compare parfois à Noir désir ou à Radiohead. Je ne suis pas d’accord, mais en même temps, je n’ai aucun recul. Notre rock est très planant, mais parfois plus agressif, avec un côté folk très caché.»
Une pièce par jour
Les chemins de verre, le quatrième album de Karkwa, est paru en mars dernier. De l’aveu de Stéphane Bergeron, l’album s’est composé de façon quelque peu impromptue. De passage dans la Ville lumière, en France, le groupe a improvisé quelques séances de création pendant leurs journées de repos. Puis le processus s’est transformé en un défi, soit celui de pondre une pièce par jour.
Si l’album est différent des précédents, Stéphane pense que l’explication réside dans la spontanéité de sa création. «L’album n’était pas prévu, nous n’avions pas de matériel prêt. Nous avons composé 20 pièces, et nous avons gardé les 12 meilleures.»
La visite à Mont-Saint-Hilaire sera l’occasion pour la formation de se faire la main sur leurs nouvelles pièces. «J’aime dire que l’album possède un côté A et un côté B, comme sur les vinyles. Le côté A est composé des pièces les plus radiophoniques, celles que nous avons joué au lancement de l’album. Mais le côté B représente l’aspect moins accessible, plus étrange de notre musique, que nous allons jouer pour la première fois hors studio.»
Pour le reste, le batteur promet un spectacle qui n’a rien d’un rodage, mais tout d’un trip de musiciens, composé de morceaux que le groupe aime jouer.
Le Cabaret de l’heure mauve se tiendra sur l’esplanade de l’Hôtel de ville de Mont-Saint-Hilaire. Après Karkwa, le 7 juillet, les spectateurs pourront découvrir Chic Gamine et Antoine Graton, respectivement les 14 et 21 juillet, dès 20 h.
Article de Vincent Guilbault, L'Œil Régional, le 3 juillet 2010