L'ombre de l'automne est descendue dans la plaine
Masquant les tous derniers parfums de l'été
Très vite viennent le soir, la nuit, l'obscurité
Effaçant un à un les derniers soupirs de ma haine
Les pleurs du Printemps sont comme ces feuilles de saison
Brunes et jaunies, telles des larmes séchées
Déjà les troncs et les branches dénudées
Attendent patiemment l'éclosion des premiers bourgeons
Le ciel arbore un sourire, un rayon de chaleur
Qui laisse poindre à l'horizon un doucereux hiver
C'est le son de ta voix qui me réchauffe le coeur
Quelques mots de toi, entre trois ou quatre vers
J'ai le souvenir d'un soir au milieu de la crique superbe
Où parmi les cliquetis de la houle, et le vent sombre et doux
Je goutais ce petit timbre de voix, mon corps allongé dans l'herbe
Comme la brise fraiche marine claquant sur ma joue
Je viderai mon sac de tous mes mots infinis
Que ce soit le matin, la journée ou la nuit
Que tu sois là bas dans la verdure d'une île
Je soutiendrai ton coeur pour ne point qu'il s'exile
Bodhi - Oct 2009