Né en 1971 à Toulouse, Raphaël Drommelschlager étudie à Paris à l’ESAG (Ecole Supérieure d'Art Graphique), l'école d'art Maryse Eloy (Ecole du centre Georges Pompidou) et le CFT Gobelins (section dessin animé). Après plusieurs expériences, il revient à Toulouse en 1999 où il a donné des cours de dessin dans son école de dessin académique l'Atelier de Raphaël et d’histoire de l’art dans une école de multimédia, l'ETPA. Il démarre finalement la BD en 2002 chez Delcourt en signant comme auteur complet une histoire très personnelle, les Voyages de Kaël. Il enchaine avec une tétralogie d’héroïc-fantasy les 4 Princes de Ganahan comme scénariste avec Tony Valente au dessin. En 2009, il passe chez Casterman avec un très bel album Paris-New York New York-Paris.
Invité à Angoulême, Raphaël Drommelschlager en a profité pour commencer un entretien dont voici un extrait avec des illustrations exclusives. Comme toujours l'ensemble de l'entretien est sur Auracan.com.
Quelle sera la suite de votre collaboration chez Casterman ?
Je suis en train de travailler sur un nouvel album qui va s’appeler Londres-Athènes Athènes-Londres. Je suivrai le même principe de trois histoires avec une astuce sur les couleurs, mais très différente du premier album et avec deux capitales du monde. J’ai construit le même schéma avec des manipulations, une histoire de vengeance, des rebondissements, des choses inattendues… Ce sera une nouvelle histoire policière sur fond d’histoire d’amour. Je mettrai sans doute moins de temps pour le terminer alors qu’il s’agira également d’un double album. Mais dans le premier, il m’avait fallu un temps d’adaptation et rechercher le concept.
Avez-vous d’autres projets ?
Toujours comme auteur complet, je travaille sur une autre série, d’anticipation cette fois, chez Quadrants à paraître en septembre/octobre 2010. Cela s’appellera Les fenêtres d’Eristom. J’ai la chance d’avoir des éditeurs qui me font confiance et je préfère dessiner mes propres histoires. Dans cette série s’opposeront un monde assez semblable au monde actuel et un monde futuriste. Ce sera aux antipodes de la Science-fiction à grands effets spéciaux. J’appelle ça de la « SF zen. » L’histoire en deux mots : Eristom est une cité futuriste entièrement fermée sur elle-même dans laquelle tout est pensé à l’échelle globale et jamais individuelle où l’homme est totalement « désémotionné ». En parallèle se trouve un autre monde complètement déserté qui semble être les racines de la civilisation d’Eristom. Si la population d’Eristom avait accès à son passé, à son histoire, cela éveillerait les consciences, chose hautement redouté par Vance, dirigeant et unique humanoïde d’Eristom qui croit contrôler les hommes en les gardant captifs de leur ignorance. C’est l’histoire d’une ville mécanisée, robotisée, dirigée par un humanoïde qui se prend pour un homme. Notre héros, Artan Beltak va sortir du système et se trouver seul contre tous. Il ira explorer le monde parallèle, la cité de Gaïa, sorte d’Eden entièrement recouvert de sable où les immeubles haussmanniens sont à moitié ensevelis et où les animaux ont trouvé refuge.
Propos recueillis par Manuel F. Picaud entre janvier et juin 2010
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Coordination rédactionnelle : Marc Carlot © Manuel F. Picaud / Auracan.com
Photo Raphaël Drommelschlager à Angoulême en janvier 2010 © Manuel F. Picaud / Auracan.com
Illustrations extraites de Londres-Athènes Athènes-Londres (premières cases) etLes fenêtres d’Eristom (cases à dominante verte) © Raphaël Drommelschlager - respectivement Casterman et Quadrants - 2010
Remerciements à Kathy Degreef et Marie-Thérèse Vieira