La dernière équipe africaine en lice dans ce mondial 2010 vient de tomber, sans toutefois démériter. Comme toujours, l’Uruguay sans être impressionnant est venue à bout du Ghana, dans une rencontre à multiples rebondissements (1-1, 4-2 aux tirs aux buts). la Céleste renoue donc avec son glorieux passé et se plaît à rêver d’un troisième titre mondial. Les ghanéens ne réécriront pas l’histoire du football africain.
« Ce n’est pas la meilleure équipe qui gagne » Cet adage, peut encore se vérifier ce soir. Loin de remettre en cause la copie correcte et maîtrisée rendue par les uruguayens, force est de constater que leur football n’est pas le plus exaltant proposé (ils n’ont même pas battus la France!), à l’heure où désormais, l’Uruguay est candidat au titre. Les coéquipiers de Diego Forlan (auteur de l’égalisation sur un coup-franc flottant excentré, 55e) ont surtout démontré une grosse force mentale, notamment après l’ouverture du score de Sulley Ali Muntari d’une frappe lointaine dans le temps additionnel de la première mi-temps (45e+2), mais aussi lors de la sempiternelle terrible séance de tirs aux buts.
Il serait aussi temps d’ouvrir un nouveau débat, au sujet d’un acte caractérisé d’antijeu. Certes, Luis Suarez, coupable d’avoir smashé le ballon sur sa ligne de but, empêchant ce dernier de rentrer dans la cage, a été expulsé et un pénalty a été donné dans le temps additionnel de la prolongation. Certes, Muntari a frappé de plein fouet la barre, obligeant son pays à une séance de tirs aux buts dont on connaît désormais la funeste issue. Mais du coup, la qualification uruguayenne deviendrait une justification du geste de Suarez ? Ne pourrait-on pas amender les lois du football, et valider le but, puisque dans le cas présent, le ballon ne peut pas ne pas rentrer! A l’instar des essais de pénalité au rubgy….
A noter enfin, le panache de Muntari qui est allé botter son tir au but (et le marquer) juste après avoir raté le pénalty décisif. Mais aussi ceux très mal tirés et facilement bloqués par Fernando Muslera de John Mensah et Dominic Adiyiah. Pour finir, Sebastien Abreu envoie les siens en Demi-finale face aux Pays-Bas d’une Panenka bien inspirée.