Ouvrons une parenthèse,
pour toi et moi,
une petite bulle, pour nous deux,
de celle qu'on n'éclate pas.
Mettons le malheur entre guillemets,
ici tout n'est que jeux,
et en paillettes ou en bouquets,
et ce n'est que de la joie que je te promets.
Prenons notre respiration,
profitons de la situation,
fertile pour mon inspiration,
ce petit moment de ponctuation.
Un bohneur en majuscules,
de taille extra large,
son mauvais pendant si miniscule,
laissons le dans la marge.
Ecrivons de nouvelles pages,
aussi légères et aèriennes,
qu'une virgule,
et quitte à paraitre ridicule,
que rien ne retiennes,
ta main dans la mienne.
il y a des frontières si minimes,
que ne franchissons point à la ligne,
ces invisibles traits de papier machine,
qui nous ramène à notre triste routine.
Prenons une bonne respiration,
de bonnes bouffées, des bonnes tafs,
profitons de ce petit moment de ponctuation,
avant que vienne la fin du paragraphe.
Cela aurait été trop beau,
que cela dure,
goutons à la démesure,
sur une feuille recto-verso,
mais il vaut mieux qu'on se taise,
et fermons la parenthèse.
PAEPEGAEY Michel