Sur ce blog, dans un billet du 6 mars 2007, je vous parlais de l'initiative de P.P.Kaltenbach, issu du mouvement des familles protestantes, consistant à promouvoir un label de bonne gouvernance pour les associations, notamment celles sollicitant des subventions.
Dans ce billet, je soulignais déjà que la certification ou l'administration d'un label de bonne gouvernance résoudrait certains de problèmes qui se posent aux fonctionnaires dispensateurs de subvention et aux adhérents mais certainement pas tous. Un tel label aurait également une vocation pédagogique forte pour les bénévoles associatifs.
Mais j'émettais également des réserves, sur le principe et l'efficacité de la certification dans notre contexte associatif, et surtout sur la méthode employée par l'association "gouvernance et certification". Les choix de partenariat de l'association impliquant trop manifestement des acteurs du secteur marchand paraissaient à l'évidence maladroits.
Quelques mois, plus tard, le 10 juillet exactement, la Conférence Permanente des Confédérations Associatives se saisit également du dossier et écrit au Ministre pour lui demander de désavouer le projet (ici la copie du courrier de la CPCA malheureusement très mal lisible), dans lequel la Coordination indique "avoir saisie la Ministre Madame Bachelot "pour lui faire fart de son objection majeure à cette initiative prise sans aucune concertation avec le mouvement associatif organisé".
Il semble que le courrier relève également le contexte peu clair de commercialisation et de mise en oeuvre de la norme, initialement conçue par le BVQI, puis reformulée à l'AFNOR.
La certification de plus de 100.000 structures régies par la loi de 1901 et bénéficiaires de subventions représenterait un sacré fromage. Il est hors de question que celui-ci échappe aux instances établies du monde associatif.