Pour faire suite à mon article sur le film Fatal sorti récemment et que j'ai grandement apprécié, je vais m'intéresser aujourd'hui à son interprète et metteur en scène, un touche à tout dont l'humour ne s'adresse pas à tous les publics: Michaël Youn. Point de biographie, mais un tour d'horizon des différentes activités dont il nous a gratifié depuis qu'il s'est fait connaitre il y a dix ans maintenant à la télévision. Ce n'est donc pas l'intégrale de sa carrière, mais ses moments fétiches selon moi.
J'ai également eu la chance et le bonheur de le voir sur scène dans le seul spectacle qu'il a interprété: Pluskapoil. Une débauche d'énergie dès l'entrée en piste avec la chanson Stach-Stach, des sketchs alternant l'autodérision (en s'adressant au public) et des personnages fictifs (issus du Morning); pas toujours en-dessous de la ceinture et même un peu doté de réflexion... quand il ne s'amusait pas à balancer de la flotte aux spectateurs! Un grand moment de one-man-show, qui date de 2005.
Au cinéma, son premier rôle est arrivé avec La Beuze peu après la fin du Morning, en compagnie de son complice de toujours: Vincent Desagnat. Cette comédie pose les bases d'un humour à la fois enfantin (premier degré) et malgré tout s'adressant aux plus vieux. Une belle blague pas parfaite mais très prometteuse. Puis vint Les 11 commandements, suite de caméras cachées aux conséquences démesurées, qui divise - encore - le public entre ceux qui trouvent ça "trop mortel" et "franchement abusé". Perso, j'ai adoré et me méfierais toute ma vie des pizzas-surprise. Un rôle qui a une nouvelle fois divisé (c'est une habitude) est son interprétation de Iznogoud, vraie composition du personnage contrairement aux précédents tournages où il ne faisait que se jouer lui-même. Là-encore j'ai apprécié le film, et je pense que c'est plus la mise en scène du long-métrage que son rôle qui pose problème. Là où l'on ne peux rien dire en revanche est le prêt de sa voix au roi Julian dans le film d'animation Madagascar 2, exacte et drôle. Alors comme ça j'apprécie toute sa filmographie? NON, car il y a une bouse bien fumante qui s'y cache sous le nom de Incontrôlable!!! Une sous-merde vraiment pas drôle qui m'a d'ailleurs fait quitter la salle avec beaucoup de pitié pour les gens qui y ont travaillé. Fatal, enfin, le propulse de nouveau à la lumière et je pense pouvoir dire que l'on est jamais mieux servi que par soi-même (la réalisation est de lui-même, et ça bute).
Côté chanson, il n'a jamais poussé les vocalises sous son nom mais a préféré choisir divers pseudonymes. On a ainsi pu connaitre le trio des Bratisla Boys, Alphonse Brown, Les Conards, et enfin Fatal Bazooka. C'est avec ce dernier que Michaël Youn fait de vraies chansons, et non plus des parodies. Des paroles bidons mais une musique toujours entrainante, des milliers d'albums vendus, un succès phénoménal. Toutes les tranches d'âge se retrouvent au rythme de ses tubes, et cette fois-ci il réunit. Chapeau l'artiste!
Bonne continuation Mickaël, revient nous à la téloche pour dérider le PAF, on en a bien besoin!
Et voici le site officiel: michaelyoun.com