Zoé Shepard est l’auteur mystérieux du « roman-essai » (Je me permets de nuancer, vu le buzz incroyable que cette oeuvre de fiction a généré): Absolument débordée ou le paradoxe du fonctionnaire (Albin Michel). Sous la forme d’un journal, la narratrice, haut-fonctionnaire, conte ses « journées de travail » au sein de l’administration territoriale sur un ton des plus acides.
Beaucoup y ont vu une charge virulente contre l’administration, certains se sont reconnus dans les personnages de Zoé aux surnoms peu flatteurs. D’autres soutiennent l’auteur dans sa démarche et considèrent ces pages comme bénéfiques. Et il faut bien reconnaître que l’affaire est délicate et sensible.
Tout agent de la fonction publique est soumis à un devoir de réserve et de discrétion, tout en bénéficiant, comme tout citoyen de la liberté d’expression. Or Zoé Shepard est, dans la vraie vie, un haut fonctionnaire en poste au Conseil régional d’Aquitaine.
Elle devait même intégrer une Chambre régionale des comptes, sans doute mieux adaptée à son profil et à ses aspirations.
Avec cette fiction qui se voulait piquante, dans la veine du « Journal de Bridget Jones » et du « Diable s’habille en Prada », Zoé a manqué son but. Elle encourt une lourde sanction. Un coup sérieux porté à sa carrière. Lauren Weisberger a attendu de quitter Vogue pour épingler la terrible Anna Wintour, Zoé aurait peut-être gagné à en faire autant.
J’ai lu ce roman en deux heures, lors d’un aller-retour Alençon-Caen.
A titre personnel, j’ai été déçue. Répétitif, au style quelque peu cavalier, l’ensemble a parfois basculé inutilement dans la facilité et la méchanceté. L’auteur a beau avoir fait ‘hyper attention », l’institution est reconnaissable grâce à de subtils mais nombreux indices. Je pense notamment à l’ Espagnole venue travailler dans le service pour favoriser la coopération entre collectivités…
C’est une triste histoire mais il est peut-être encore temps de transformer ce désastre en opportunité.
Pourquoi ne pas associer Aurélie-Zoé à une réflexion apaisée, sincère et collective autour du fonctionnement de l’administration.
Elle dit partager les valeurs de service public, elle a voulu prendre la parole et a suivi une formation solide.
Pourquoi ne pas recourir à ses talents ?
C’est une piste à explorer… Qu’en pensez-vous ?
LES COMMENTAIRES (7)
posté le 15 mars à 20:46
Chiche : ET si l'on faisait un AUDIT pour les communes importantes il y aurait certainement des surprises. Marlène parle d'un livre qu'elle n'a pas lu , et qu'elle critique : c'est une fonctionnaire émérite .
posté le 15 mars à 20:45
Chiche : ET si l'on faisait un AUDIT pour les communes importantes il y aurait certainement des surprises. Marlène parle d'un livre qu'elle n'a pas lu , et qu'elle critique : c'est une fonctionnaire émérite .
posté le 15 mars à 20:45
Chiche : ET si l'on faisait un AUDIT pour les communes importantes il y aurait certainement des surprises. Marlène parle d'un livre qu'elle n'a pas lu , et qu'elle critique : c'est une fonctionnaire émérite .
posté le 31 août à 15:58
C'est marrant cette stigmatisation des fonctionnaires. Il y a un cas similaire en ce moment. Jessie (tapez la blonde qui dérange sur google) a été licenciée pour avoir racontée son quotidien au travail à travers son blog. Est ce parce qu'elle travaillait dans le privé qu'elle n'a pas eue droit à la même médiatisation ???
posté le 07 août à 07:22
@marlène je suis de l'avis contraire: un bon coup de balai s'impose dans ce genre d'administration, il y a des gens (chômeurs) qui ont vraiment besoin de travailler ne t'en déplaise. Ce pamphlet est beaucoup plus salutaire que tu ne crois: il en fait réfléchir plus d'un et même ceux qui n'y sont pas habitués ...
posté le 06 juillet à 22:14
Bonjour Marlène,
Merci tout d'abord de ton commentaire. je suis d'accord sur le fond et j'ai eu la même impression que toi.
Je pense que des excuses vont de soi.
Je maintiens pourtant ma position. L'associer à un comité de réflexion l'obligerait, à mon sens, à écouter l'opinion des autres et à la respecter, même si elle ne la partage pas.
Une confrontation avec des experts la contraindrait à une très salutaire remise en question.
Elle dit avoir le goût du service public. Qu'elle nous le montre.
posté le 06 juillet à 14:22
Bonjour, il est actuellement très difficile de laisser un commentaire sur cette "affaire." Je n'ai pas lu ce livre mais j'ai lu suffisamment d'extraits et ai entendu l'auteur en question parler. Elle est très désagréable, fort prétentieuse et semble sûre de sa supériorité sur ses collègues. (Appeler une secrétaire "coconne" me parait odieux. Désolée si je manque d'humour.) Donc, à mes yeux, cette personne est représentative du fléau actuel du monde du travail : le manque de solidarité entre les employés. Quand je lis qu'en gros, elle estime travailler avec des abrutis, qu'elle se sent inutile, que ses qualités merveilleuses et son intelligence supérieure ne sont pas exploitées.....j'ai envie de dire, "il y a beaucoup de demandes actuellement chez France Telecom." Cette personne est odieuse, méprisante et condescendante et j'espère que tu plaisantes en voulant la nommer dans un comité de réflexion. Perso, je l'enverrai passer le balais dans les entreprises, ça lui donnera un meilleur sens des réalités.