Comment rencontrer le Prince charmant (2)
1 juillet 2010
Juchée sur la seule paire de talons que j’ai emportée à Varsovie, me voilà dans la queue d’une boîte de nuit branchée. A mes côtés, mon « invité » Guillaume grelotte – il faut dire qu’il fait -12 degrés dehors, et encore, nous ne sommes qu’au début de la nuit.
La vodka s’impose donc comme le meilleur moyen de se réchauffer rapidement.
Fidèle à mon mot d’ordre, je m’amuse. Je me laisse offrir des shots de vodka (au prix qu’ils coûtent ici, cela n’engage a rien), je danse avec mes chers camarades d’échange, et l’alcool aidant, je ris à gorge déployée à des blagues moyennement drôles énoncées dans un anglais toujours approximatif malgré trois mois d’immersion. C’est bien gentil, tout ça, mais dans un coin de ma tête me trotte une idée démoniaque. Et le mignon petit Hongrois que ma colocataire a passé des semaines à reluquer sans succès, si j’arrivais à lui faire décrocher un mot ? Voire plus si affinités ?
Place à Bulldozer (bull-lover ?).
Première étape : débarrasser le terrain de tout obstacle. Autrement dit, semer Guillaume pour avoir le champ libre.
Deuxième étape : rechercher la cible. Je me mets en quête du Prince Charmant – ne sachant pas encore, à cette époque-là, qu’il avait quelques défauts, faisant de lui un Prince Charmant Presque Parfait.
Troisième étape : approfondir sa connaissance du terrain. Après avoir écumé et soigneusement testé les bars des trois étages de la boîte de nuit, je suis catégorique : Prince est introuvable. Il ne reste sur le « marché » que du Suédois et de l’Italien peu appétissant, entre lesquels je slalome, un peu découragée.
Quatrième étape : lorsque la manière forte échoue, laisser le destin me filer un coup de main. Au hasard d’un escalier, LE voici. Le moment est idéal, magique : l’homme est suffisamment éméché pour engager la conversation, mais il tient encore debout. Mon regard malicieux doit lui mettre la puce à l’oreille, car lui qui n’a semblé voir aucune fille en trois mois de soirées arrosées, le voici qui me sort le grand jeu.
[Passage censuré par Prince, à mon grand regret]
Vingt-cinq minutes plus tard, l’affaire est dans le sac – ou plutôt, je suis tombée sous le charme de Prince, oubliant allègrement que nous quittons Varsovie dans cinq jours. Soit une centaine d’heures qui va être riche en découvertes de la gent masculine, et plus spécifiquement de la gent princière.
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