Manger peut- il nuire à la santé ? Cette interrogation est nécessaire face à la multiplication des problèmes d’hygiène et de sécurité alimentaire. Au menu : Saumon d’élevage, porc et poulet aux antibiotiques et légumes aux pesticides tels sont les exemples des risques que nous encourrons ! Notre santé courre un risque pour satisfaire une infernale et interminable course au profit. «Pièces à conviction » a lancé l’alerte alimentaire !
- La mondialisation alimentaire
Lundi 28 juin sur France 3 dans le cadre de l’émission, Pièces à conviction a enquêté sur la production des principaux aliments que nous consommons, et sur l’efficacité des contrôles censés protéger notre santé. « La mondialisation est un phénomène concret qui se constate jusque dans les assiettes. Aujourd’hui, 60% des fruits et légumes consommés en France sont importés d’Espagne, de Turquie ou du Maghreb. Près d’un tiers de ce que mangent les Français ou leurs animaux d’élevage vient de Chine. Dans de telles conditions, comment s’assurer de la qualité des aliments ?
- Le cas du poisson norvégien
Soixante-dix pour cent des poissons consommés par les Français viennent de Norvège, de Corée ou du Vietnam. Le saumon est l’aliment le plus riche en vitamine D après l’huile de foie de morue. Il semble qu’il soit aussi malheureusement l’un des plus pollués. Ce saumon norvégien, particulièrement prisé (80% du saumon vendu en France vient de Norvège), est victime des attaques du dévastateur pou de mer. Pour contrer ce parasite, les éleveurs utilisent du diflubenzuron, un pesticide, qui, selon son mode d’emploi, serait dangereux pour l’environnement et toxique pour les poissons. Ce pesticide est interdit en France, sauf dans la lutte contre les termites et autres rampants.
Après avoir vu l’émission, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire s’est dit « choqué ». Il a trouvé « révoltant » d’apprendre que le saumon d’élevage était nourri avec des pesticides « dont personne ne sait quels dégâts ils peuvent provoquer sur la santé humaine ». Il a l’intention d’en parler avec son homologue norvégien.
- Le « made in France »
Le « made in France » est victime également des dérives de l’industrialisation et de l’élevage intensif.
Les porcs élevés à la chaîne se retrouvent gavés d’antibiotiques pour les faire grossir, ce qui est interdit et n’est pas sans risque pour les enfants et les femmes enceintes. D’après l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), environ 93 % des tonnages d’antibiotiques vendus sont attribués aux animaux dont les produits sont destinés à la consommation humaine.
Les viandes provenant d’élevages intensifs, gavés de médicaments, constituent une des causes de résistance humaine aux antibiotiques.
- Un régime alimentaire spécifique
Trois journalistes de « Pièces à conviction » ont été les cobayes d’une expérience inédite pendant douze jours. Chacun suivant un régime alimentaire spécifique, ils ont été soumis pendant plusieurs semaines aux analyses d’un laboratoire indépendant.
Le premier journaliste n’a absorbé que de la nourriture industrielle bon marché : il a grossi de 1,5 à 2kilos, avec dans les urines des rejets d’urée et d’acides gras insaturés et un taux de conservateurs et de colorants multiplié par 7. La rapidité des conséquences de la nourriture « bon marché » est impressionnante.
Le deuxième qui s’est mis à un régime totalement bio, a maigri par contre de deux kilos et ses analyses d’urine sont parfaites.
Le troisième n’a pas changé son mode d’alimentation, basé à la fois sur de la cuisine maison et des préparations industrielles.
- L’avis Sequovia
Regardez bien votre assiette…En changeant d’alimentation, en mangeant bio on peut dépolluer son corps. Mais il faut accepter de payer plus cher pour avoir une alimentation plus saine, biologique et si possible locale : une nourriture qui nous garde en bonne santé !
En quelques décennies, la logique industrielle a empoisonné nos assiettes et nous mangeons de plus en plus de produits chimiques. En cherchant le tout profit, on oublie l’essentiel : nous avons à faire à des être vivants. Vouloir gagner toujours plus en oubliant le bien être animal et leur santé ne peut qu’impacter sur la notre. Il est donc essentiel de réduire sa consommation viande mais surtout de manger mieux.
Préférez les viandes « bio » : celles-ci sont produites par des éleveurs qui doivent respecter un cahier des charges très précis pour garantir la qualité des produits. L’alimentation des animaux, conformément à la réglementation de l’agriculture biologique, est à base d’herbe fraîche, de foin et de céréales bio l’hiver. Elle est donc 100% biologique, sans utilisation de farines animales, et sans OGM . Les animaux sont élevés en plein air. En outre, en cas de maladie seuls les traitements phyto-thérapeutiques sont autorisés.
Pour regarder l’émission et faire votre propre jugement: http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/