Posté par Rémi Begouen le 2 juillet 2010
![Vivre la poésie avant de lécrire oiseau.jpg](http://media.paperblog.fr/i/338/3387529/vivre-poesie-avant-lecrire-L-1.jpeg)
Mais voilà la surprise de cette émission : je ne connais pas ‘Dan Yack’, moi qui croyais bien connaître la si prolifique oeuvre de Cendrars ! Lequel rigole (comme toujours) à ce sujet !… Je note, intrigué, ce mot, que j’ai mal entendu (Blaise, tu causes mal !) sous le nom de Damiak. Plus tard, je vais chercher sur Google, en vain. Du coup je retourne à ma bibliothèque : Louis Parrot y signe un bel essai sur cet auteur, dans la collection ‘Poètes d’aujourd’hui’ de Seghers. C’est une (re)plongée dans l’œuvre (les 2/3 des livres de cette collection sont des ‘choix de textes’, suite à une très subjective et brillante présentation de l’auteur, en général). Sans surprise, je retrouve dans cet ouvrage des bouts de papier, des pages cornées, des notes marginales au crayon, bref je rajeunis d’autant. Et surprise dans la surprise : je connaissais ‘Dan Yack’ depuis 20-30 ans, puisque j’avais écorné les 3 pages qui le concerne !… Extraits :
‘…C’est ainsi que l’on découvre tout à coup des habitudes de fainéantise, de débauche, de pochardise dans une ville nouvelle ou dans un pays où l’on débarque pour la première fois. Une simple impression de dépaysement a suffi pour vous faire trébucher, hésiter ou vous pousser, plutôt par telle rue fréquentée que par tel chemin détourné, pour vous perdre. On va, on se promène, on regarde en flânant. On trouve innocemment ces crépuscules les plus beaux ou les plus malsains du monde.’
Et plus loin :
![Vivre la poésie avant de lécrire danyack2.jpg](http://media.paperblog.fr/i/338/3387529/vivre-poesie-avant-lecrire-L-2.jpeg)
Moi je ris aussi : ‘on est pas sérieux quand on a dix-sept ans’ écrivait le poète Rimbaud. Et on est pas sérieux quand on est poète, toute sa vie et bien au-delà nous dit Blaise Cendrars !. La lucidité se tient dans mon froc, déclamait le rigolard Léo Ferré : elle se tient dans la libre poésie !